En Côte d’Ivoire, Delphine (photo) et Daniel Oulaï ont conçu une lampe s’allumant au contact de l’eau. Une solution qui pourrait permettre, à terme, de sortir de nombreux ménages ruraux de l’obscurité.
« Cela prend toujours du temps de raccorder un village au réseau électrique. En faisant des recherches sur Internet, j’ai découvert qu’il existait des ampoules s’allumant au contact de l’eau. J’en ai alors parlé à Daniel, mon frère, qui accompagne notre ONG. Il s’est procuré l’une de ces lampes et nous l’a fourni », confie Delphine aux Observateurs de France 24.
L’équipe de Daniel Oulaï, qui est le cofondateur d’un centre d’incubation à Man, a donc équipé l’ampoule LED d’une pile hydroélectrique (fabriquée à partir d’une tige de carbone recouverte de poudre de magnésium. En entrant en contact avec l’eau (cela marche encore mieux lorsque la solution est salée), la pile induit une réaction électrochimique à la surface des électrodes, ce qui permet de générer de l’électricité et d’allumer la lampe.
Ce prototype, qui fait encore l’objet de travaux par l’équipe dédiée, peut fonctionner une fois que la pile est chargée pendant une semaine environ. La lampe a, quant à elle, une durée de vie de six ans en cas d’utilisation normale.
« L’avantage de ce système est qu’il permet aux villageois d’avoir de la lumière même dans les zones où le réseau électrique est inexistant, puisqu’il suffit d’avoir un peu d’eau », se réjouit Delphine.
Cependant, il faudra tout de même de l’électricité pour recharger les piles (environ 8 heures de recharge sont nécessaires en moyenne), ce qui ne sera pas évident dans les zones non raccordées au réseau. Pour cela également une solution a été trouvée. Les porteurs de l’initiative envisagent en effet d’équiper avec des panneaux solaires une charrette qui pourrait circuler entre les villages afin de recharger les piles. Ils recherchent également des financements afin de pouvoir avancer dans le développement de ce projet innovant.