Les recettes de pétrole et de gaz ont baissé de près de 50% au premier trimestre 2015, poussant le gouvernement algérien à puiser abondamment dans les réserves de change, selon une note de la Banque d’Algérie consultée mardi par l’AFP. La baisse des revenus a été provoquée par la chute des cours du pétrole, cette énergie rapportant à l’Algérie plus de 95% de ses revenus extérieurs et comptant pour 60% dans le budget de l’Etat.
Au premier trimestre 2015, le pays a exporté pour 8,7 milliards (mds) de dollars contre 15,6 mds au premier trimestre 2014. Le prix moyen du baril de pétrole, selon la note de la Banque d’Algérie, est passé de 109,55 dollars à 54,31 durant les mêmes périodes.
En raison de cette situation, la balance des paiements a enregistré un déficit record de 10,72 mds de dollars au premier trimestre 2015 contre 0,098 milliard de dollars en 2014.
Pour faire face à la demande, le gouvernement a puisé dans les réserves de change qui ont baissé de près de 20 mds de dollars en trois mois, passant à 159,918 mds de dollars à fin mars 2015 contre 178,938 mds de dollars fin décembre 2014.
Il a aussi puisé dans le fonds de régulation des recettes (FRR), financé par le différentiel entre le prix réel du pétrole et le prix prévisionnel de 37 dollars le baril.
L’impact des finances publiques, fortement tributaires de la fiscalité pétrolière, se reflète dans le creusement du déficit budgétaire et l’érosion plus rapide des ressources du FRR qui finance le déficit budgétaire, observe la Banque d’Algérie.
Alors que le pays peine à mettre en place une économie alternative moins dépendante ds hydrocarbures, les crédits ont augmenté de 4,23%. Ce rythme ne semble pas soutenable sans recours des banques au refinancement auprès de la Banque d’Algérie, avertit cette dernière.
Avec jeuneafrique