ABSA Bank, filiale de la britannique Barclays, et le français Société générale ont été condamnés à payer respectivement 10 millions et 2 millions de rands par la banque centrale sud-africaine (SARB) pour avoir failli à la législation anti-blanchiment et sur le financement du terrorisme. L’institution l’a annoncé dans un communiqué publié sur son site le 15 décembre.
La Société générale et ABSA Bank devront s’acquitter d’une « sanction administrative » de respectivement 10 millions et 2 millions de rands (136 000 euros et 68 000 euros). En cause, des « faiblesses » dans leurs mesures de contrôle des transactions pour ABSA et dans l’identification des clients pour la Société générale.
Dans son communiqué, la SARB tient à préciser que les deux organismes bancaires ne se sont pas rendus coupables « d’avoir facilité des transactions impliquant le blanchiment d’argent ou le terrorisme » mais simplement de « failles » dans l’application de la législation.
La Société Générale dispose de deux ans
Dans le cas de la banque française, cette dernière dispose par ailleurs d’une suspension de deux ans de sa sanction en prenant comme référence la date du 27 octobre, à condition qu’elle se mette en règle d’ici là.
Présente sur le continent depuis un siècle, la Société générale y compte aujourd’hui un millier d’agences, 11 000 employés et 3 millions de clients dans 18 pays. La banque française se revendique comme l’une des trois plus importantes d’Afrique, où elle génère un produit net bancaire de 1,1 milliard d’euros.
La filiale africaine de Barclays Africa Group Limited (BAGL) était jugée « rentable et bien réglementée » par Standard and Poor’s en mars dernier. La sanction qui vient la frapper intervient alors que la maison-mère britannique est en train depuis le début de l’année de réduire drastiquement sa participation dans BAGL, une cession d’actifs qui s’est avérée plus compliquée que prévu.