Le Comité Agriculture du Sénat a fortement appuyé ce week-end la décision du gouvernement fédéral du Nigeria, annoncée en mars, d’importer du fourrage du Brésil. Le président du Comité, le sénateur Abdullahi Adamu, a souligné que ce pourrait être une solution durable aux conflits meurtriers qui opposent si souvent agriculteurs et éleveurs, en sédentarisant les éleveurs.
Les détracteurs de cette mesure, notamment les professeurs d’agriculture, souligne notre confrère This Day, ne manquent pas de souligner que si on leur donnait les moyens, ils pourraient mettre au point la technologie nécessaire pour produire de tels fourrages de qualité. Une critique que le sénateur balaie, soulignant que les chercheurs auraient pu le faire depuis des années.
Ceci dit, des superficies sont maintenant consacrées, au Nigeria, à la culture d’herbes à fourrage et le ministre de l’Agriculture, Audu Ogbeh, avait annoncé en mars que ce fourrage serait prêt dans les 3 mois. En outre, il avait annoncé que le gouvernement présenterait un projet de loi contrôlant le pâturage dans les zones non-autorisées, notamment dans les villes et villages.
Ce dossier majeur économiquement et socialement, aussi bien que meurtrier, se retrouve dans la plupart des pays africains et engendre des tensions et conflits inter-Etats. “Ceci engendrera des crises internationales majeures si nous n’y mettons pas un terme maintenant“, a souligné le ministre. D’où la décision du Nigeria de porter ce dossier au niveau de l’Union africaine.
Enfin, le gouvernement nigérian injectera 10 000 tonnes de céréales sur le marché national suite au constat que nombre de silos étaient vides.
Avec commodafrica