La chute des cours mondiaux du caoutchouc à un plus bas en 7 ans (voir notre chronique matières premières) a un impact massif sur la filière du premier producteur africain, la Côte d’Ivoire. La faiblesse de la demande , notamment chez le premier client du caoutchouc ivoirien, la Chine, a conduit les prix à glisser à FCFA 228 le kilo actuellement, les FCFA 942 atteints en 2011 n’étant qu’un lointain souvenir.
Certes, la politique ivoirienne de la filière a fixé pour objectifs d’atteindre une production de 359 000 t en 2016 et 600 000 t d’ici 2020, la production en 2015 ayant été de 340 000 t. Mais, d’ores et déjà, dans les villages comme à Petit Badiane, rapporte Reuters, on remplace les plantations d’hévéa par des champs de manioc. D’autres sont laissées à l’abandon, l’hévéa présentant l’avantage de produire que lorsqu’il est saigné.
Côté institutionnel, le secrétaire général de l’Association des producteurs et manufacturiers de caoutchouc (Apromac) réduit ses objectifs de nouvelles superficies plantées. “Cette année, nous subventionnerons 6 000 ha de nouvelles plantations contre 15 000 ha en 2015 et 25 000 ha en 2014“, a-t-il souligné.
Quelque 150 000 fermiers ont planté 520 000 ha de plantations à petite échelle et 50 080 ha plus grandes, mais moins de la moitié de ces superficies plantées est arrivée à maturité et produira du caoutchouc cette année.
Avec commodafrica