Le Burkina comptait mobiliser, auprès de ses partenaires publics et privés internationaux environ 10 milliards de dollars pour compléter les 20 milliards qui devaient servir au financement de ce plan quinquennal multisectoriel de développement. Mais la levée de fonds est allée au-delà des espérances du gouvernement Kaboré. Rien que pour le premier jour, le compteur des promesses d’investissements a affiché un chiffre de plus de 13,7 milliards de dollars.
Dans le détail, la Banque mondiale a été l’un des plus gros bailleurs de fonds. Elle s’est engagée à hauteur de 3,9 milliards de dollars. Le reste de l’enveloppe levée, environ 9,8 milliards de dollars, a été promise sous forme de dons, de garantie et de prêts auprès des partenaires techniques et financiers publics du Burkina.
La somme collectée auprès des bailleurs devra servir à financer à hauteur de 36% soit 10 milliards de dollars, le développement du pays. Il faut dire qu’après sa révolution d’octobre 2014 qui a chassé Blaise Compaoré du pouvoir, le pays devait mettre le cap sur le développement d’un pays où le mécontentement des populations dû au chômage, à la pauvreté, à la corruption et à la gebegie d’Etat de l’ancien régime, s’était exprimé dans les rues burkinabè.
Des engagements aux actes !
Pour replacer le Burkina sur la carte économique de l’Afrique, l’homme de la transition, Roch Marc Kaboré et son gouvernement ont établi le PNDES, un plan quinquennal qui veut porter la croissance du pays à 8% par jusqu’en 2020, réformer l’administration et ramener la pauvreté de 40 à 35%. Le PNDES prévoit aussi des projets socio-économiques dans l’éducation, la santé, l’accès à l’eau, l’industrialisation et l’agriculture.
Objectif ambitieux dont le financement est estimé à quelque 30 milliards de dollars. L’Etat burkinabé qui s’est engagé à mettre sur la table 20 milliards de dollars et faire compléter le reste par le recours au financement extérieur, voit donc l’enveloppe complémentaire fortement dépassée. Et ce n’était qu’au premier jour. Le deuxième jour, ce jeudi 08 décembre, sera consacré aux rencontres BtoB et au secteur privé. Le pays devrait également y engranger une autre enveloppe. Le président Kaboré et son gouvernement rentreront de Paris avec un sourire, mais inquiets. Le plus dur sera de traduire en actes, les grandes lignes de ce plan et ne pas décevoir les espoirs des Burkinabè.
avec latribune