En prison depuis avril, le leader de l’opposition gambienne a été libéré lundi par la cour d’appel de Banjul. Une décision qui survient trois jours après la défaite inattendue de Yahya Jammeh à l’élection présidentielle.
C’est une seconde victoire hautement symbolique pour l’opposition gambienne. Lundi 5 décembre, trois jours après l’annonce de la défaite de Yahya Jammeh à l’élection présidentielle du 1er décembre, la cour d’appel de Banjul a ordonné la libération provisoire et sous caution d’Ousainou Darboe, le leader du Parti démocrate unifié (UDP) et opposant historique de Jammeh.
Cet avocat engagé dans la défense des droits de l’homme avait été arrêté le 16 avril, avec d’autres cadres de son parti. Leur faute ? Avoir réclamé que toute la lumière soit faire sur la mort en détention quelques jours plus tôt de Solo Sandeng, autre responsable de l’UDP. Il avait ensuite été condamné à trois ans de prison ferme en juillet.
Sourire ému
À l’annonce de la décision de la cour, les proches et supporteurs de Darboe ont laissé éclater leur joie. L’opposant de 68 ans, vêtu d’un boubou bleu, a lui esquissé un sourire ému alors que la salle entonnait l’hymne national gambien. Il a ensuite été escorté vers la sortie, sans pouvoir faire de déclaration. Darboe devrait ensuite être libéré dans la journée, après être passé par sa prison pour signer les documents administratifs actant sa remise en liberté provisoire.
Avec Jeune Afrique