Selon nos informations, Chalco (Aluminium Corporation of China Ltd) dispose de quatre mois pour soumettre une offre ferme pour la mise en valeur de la bauxite de Boffa, en Guinée.
C’est ce qui est ressorti de la visite du 17 au 23 novembre à Conakry d’une délégation de Chalco, filiale du géant chinois Chinalco, représentée par son PDG Li Wangxing. Cette mission faisait suite à la signature, le 28 octobre dernier, à l’occasion de la visite du président Alpha Condé, en Chine, d’un protocole d’accord pour la cession de la bauxite de Boffa dans le cadre de l’accord plus large de reprise des actifs Simandou de Rio Tinto par Chinalco.
Parmi les investissements évoqués dans le cadre de la mise en valeur des concessions de bauxite de Boffa figure la proposition de construction d’un grand port à Boké, dans le nord, qui sera entre autre doté d’un terminal pour évacuer le minerai de Boffa.
Les quatre blocs de bauxite en question sont Boffa, Sentou, Houda et Boffa Sud. Ce dernier bloc, sur lequel la Guinée a déjà pris des engagements avec d’autres parties, ne devait initialement pas être inclus dans les négociations.
Les rencontres ont eu lieu avec le ministre des Mines et de la Géologie Abdoulaye Magassouba, également président du conseil de la Société guinéenne du patrimoine minier, Soguipami, son administrateur Ahmed Kanté et surtout avec Alkhaly Yamoussa Bangoura, le conseiller chargé des questions minières d’Alpha Condé. Comme sur tous les dossiers miniers, c’est ce dernier qui au final tranchera dans quatre mois.
L’objectif de Chinalco est de produire 40 millions de tonnes par an de bauxite en Guinée, de quoi contribuer à la mise en place d’une réserve stratégique de 50 millions t en Chine.
Chalco, premier producteur chinois d’alumine et numéro deux mondial dans l’alumine, a été créé en 2001 par Chinalco, son actionnaire majoritaire, par Guangxi Investment (Group) Co., Ltd. et par Guizhou Provincial Materials Development and Investment Corp. L’entité est cotée à Hong Kong et à New York. Son chiffre d’affaires a atteint 123,44 milliards de yuans (17,4 milliards d’euros) en 2015, pour une marge brute de 2,52 milliards de yuans.
Avec Jeune Afrique