La délocalisation du procès Sanogo à Sikasso, à 400 km de Bamako, ne semble pas avoir découragé la nuée d’avocats attirés par cette affaire.
Du côté de la défense de l’ancien putschiste, on en annonce une bonne dizaine, parmi lesquels six Maliens et peut-être autant d’étrangers. L’équipe sera coordonnée par Me Mariam Diawara, qui avait déjà ardemment soutenu Sanogo lorsqu’il avait pris le pouvoir en 2012, à l’instar d’un autre de ses clients, le député Oumar Mariko. Le patron du Sadi a d’ailleurs l’intention d’assister aux premiers jours du procès.
En face, Me Moctar Mariko, président de l’Association malienne des droits de l’homme, sera à la tête de l’équipe qui représentera les familles des victimes. À ses côtés, le célèbre avocat sénégalais Assane Dioma Ndiaye, qui préside la Ligue sénégalaise des droits humains et qui a été, en 2015, au cœur du procès de Hissène Habré.
Un autre renfort viendra de France en la personne de Clémence Bectarte, la coordinatrice du groupe d’action judiciaire de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH). Partie civile dans ce dossier, la FIDH enverra en outre une équipe sur place pour suivre le procès, qui s’ouvre le 30 novembre.
Avec jeune Afrique