Six ans après son extinction, le célèbre logo fléché bleu-blanc-rouge de Carrefour s’est remis à briller jeudi 18 juin à Alger, illuminant de loin le flambant neuf centre-commercial City Center inauguré le premier jour du ramadan.
« En 2009, on avait promis de revenir. Nous sommes de retour », déclare, fatigué mais satisfait, un responsable de la direction de Hyper distribution algérien (HDA), la société qui exploite Carrefour Algérie, née d’un partenariat entre le tunisien Ulysse Trading and Industrial Compagnies (Utic – groupe Chaïbi), qui opère Carrefour Tunisie en franchise, et le société d’investissement Asicom détenue par les états algérien et saoudien. Cette nouvelle implantation a nécessité dix millions d’euros d’investissements. Démarrage anticipé
À l’approche de minuit, la première journée du nouvel hypermarché – situé à l’intérieur du centre commercial City Center dans le quartier Bananiers-Bab Ezzouar, à l’est de la capitale – touche à sa fin. Mais à l’entrée du magasin, clients et curieux se pressent encore pour pénétrer dans l’enceinte du magasin s’étendant sur 4 000 m2. « C’est formidable ! », s’exclame Nassira, venue en famille, et qui se dit conquise par les lieux et « les prix très intéressants grâce aux promotions ».
Malgré une ouverture assez discrète – l’inauguration officielle en présence du ministre du commerce Amara Benyounès étant prévue pour la semaine prochaine – pressée par le début du ramadan, mois de consommation par excellence, les Algérois(e)s sont venus nombreux découvrir les lieux.
« À 10 heures, il y avait déjà tellement de monde que nous avons été obligés de lever les barrières du parking et de le rendre gratuit pour la journée afin de ne pas créer un embouteillage à l’entrée du centre commercial», raconte Anis Yahieoui, responsable marketing du City Center, propriété du groupe saoudien Océano Center, qui estime à plus de 25 000 le nombre de visiteurs en ce jour d’inauguration.
Optimum
Pour reconquérir le marché algérien, Carrefour a soigneusement préparé son retour, prenant le temps de bien ficeler son partenariat et de poser les bases solides du projet. Les cadres de la nouvelle équipe, composée de 300 salariés, ont ainsi suivi une formation en Tunisie. Interrogé par Jeune Afrique sur les craintes de revivre le scénario de leurs prédécesseurs à savoir le groupe algérien Arcofina dont la franchise accordée en 2006 avait été résiliée trois ans plus tard, le responsable de HDA, affirme que c’est de « l’histoire ancienne ».
« À présent, toutes les conditions sont réunies pour réussir avec des mesures et un environnement propices », estime-t-il. « Nous sommes dans la course, comme tout le monde, pour développer des centres commerciaux en Algérie conformément au cahier des charges de l’État ». Prochaines étapes, Setif et Oran, mais le «plan stratégique reste confidentiel».
(avec jeunfeafrique)