“La Chine est maintenant le plus important marché pour la noix de cajou, devant l’Europe et les Etats-Unis”, a déclaré mardi Georgette Taraf, présidente de la Alliance africaine pour le cajou (ACA), à l’occasion de la 10ème conférence internationale de l’Alliance, qui a démarré lundi à Bissau, rapporte Xinhua.
Quelque 30 pays producteurs étaient présents, dont nombre d’africains. Quant à la Chine, plus de 20 hommes d’affaires ont participé à la conférence et cherchent “à investir dans le secteur de la noix de cajou, en Guinée-Bissau en particulier dans le secteur de la transformation“, a déclaré un des organisateurs locaux, Josué Almeida.
A l’ordre du jour de la conférence, la transformation de la noix de cajou et l’industrialisation en Afrique pour valoriser le produit. “Plus de 2,5 millions d’agriculteurs africains cultivent actuellement environ 57 % de la production du cajou mondiale. Au cours de la décennie écoulée, les petits exploitants africains ont plus que doublé la production. Bien que demeurant faible en Afrique, le processus de transformation est en hausse, passant de 35 000 à 105 700 tonnes (t) entre 2006 et 2015“, souligne l’ACA..
La Guinée-Bissau, pays hôte de la conférence, quatrième producteur mondial de cajou et second en Afrique, après la Côte d’Ivoire, a 12 unités de transformation de noix de cajou type familial et 3 usines qui ne fonctionnent pas encore. Les noix de cajou représentent plus de 90% des exportations du pays, ce qui équivaut à plus de 60% de son PIB et environ 17% de ses recettes, selon Josué Gomes de Almeida, coordinateur du Projet cajou de la Banque mondiale et conseiller au ministère de l’Economie et des finances.
Ainsi, elle exporte annuellement environ 200 000 t de noix de cajou, mais n’en transforme localement que 20 000 t. “En 2020, le gouvernement veut transformer localement 70% de la production nationale de noix de cajou“, a déclaré le ministre bissau-guinéen de l’Industrie, Florentino Mendes Pereira, en ouverture de la conférence.
Avec Commodafrica