Dans le cadre du partenariat maroco-malgache, Marchica Med procédera à la mise en place d’outils de préservation et de valorisation des écosystèmes des sites traversés par le Canal des Pangalanes. Une cohérence territoriale sera à cet effet instaurée afin d’identifier et intégrer les différentes vocations des sites sur les rives du Canal.
L’expertise marocaine en matière de valorisation de ressources naturelles s’exporte à Madagascar. A l’instar de la baie de Cocody en Côte d’Ivoire, Marchica aura pour mission la sauvegarde de la plus longue voie navigable au monde. Il s’agit du Canal des Pangalanes, une succession ininterrompue sur plus de 700 km de lagunes et lacs naturels, de rivières et d’embouchures tout au long des rives de l’océan Indien dont il n’est séparé que par une étroite bande de terre hébergeant quelques villages.
Ce projet a fait l’objet d’un mémorandum d’entente signé lundi à Antananarivo en présence de Sa Majesté Mohammed VI et du président malgache Hery Rajaonarimampianina. «Ce projet de grande envergure devra permettre le renforcement de l’expertise accumulée par l’agence Marchica en la matière. Il s’agit d’un projet prometteur qui s’inscrit en droite ligne de la coopération Sud-Sud et qui devra bénéficier de l’expérience de l’agence en matière d’aménagement et de valorisation de la lagune de Marchica et de la baie de Cocody en Côte d’Ivoire», souligne dans ce sens Said Zerrou, président du directoire de Marchica Med. Pour assurer le financement de ce projet, le Maroc et Madagascar tiendront début décembre à Paris une réunion avec les instances concernées, en l’occurrence les fonds de financement internationaux et arabes.
Dans le cadre de ce partenariat maroco-malgache, Marchica Med procédera à la mise en place d’outils de préservation et de valorisation des écosystèmes des sites traversés par le Canal des Pangalanes.
Une cohérence territoriale sera à cet effet instaurée afin d’identifier et intégrer les différentes vocations des sites sur les rives du Canal notamment celles ayant trait aux volets écologique, agricole, industriel, minier, portuaire, urbains, culturel et touristique. Madagascar profitera également de l’expérience marocaine en termes d’agriculture et de pêche maritime.
Des conventions ont été ratifiées dans ce sens par Aziz Akhannouch et les ministres malgaches Rakotovao Rivo et Gilbert François, chargés respectivement de l’agriculture et de l’élevage ainsi que de la pêche et des ressources halieutiques. «Cette coopération bilatérale porte sur la création d’instituts de formation dans les domaines agricole et de la pêche ainsi que l’échange de données et le renforcement des échanges commerciaux. Elle devra également permettre à la République de Madagascar de bénéficier de l’expérience marocaine concernant le Plan Maroc Vert», souligne dans ce sens Aziz Akhannouch.
Le secteur des énergies renouvelables intéresse également le gouvernement malgache. Un accord de coopération dans le domaine des énergies renouvelables a été signé par Mustapha Bakkoury, président de Masen et le ministre de l’énergie et des hydrocarbures par intérim Raveloharison Herilanto. M. Herilanto a affirmé, à ce propos, que son pays est intéressé par l’expérience marocaine en matière des énergies renouvelables, notamment dans les domaines de l’éolien et du solaire. Le ministre malgache a, en outre, plaidé pour la mise en place d’un dispositif mixte pour développer les secteurs de l’hydraulique, de l’éolien et du solaire. Rappelons que 22 accords de coopération ont été ratifiés lundi à Antananarivo. Outre la valorisation des ressources naturelles, l’agriculture et les énergies renouvelables, le Maroc et Madagascar se sont engagés à renforcer leur partenariat dans les domaines de l’exploitation minière, de l’eau et de la météorologie, de l’environnement de la modernisation de l’administration, de la jeunesse et des sports, de la fiscalité, de la formation professionnelle, des banques et de la finance, du tourisme, de la logistique, des assurances ainsi que du secteur privé.
Avec MAP