Les banques égyptiennes ont attiré environ 3 milliards de dollars depuis que l’Égypte a décidé de laisser flotter sa devise au début du mois, a déclaré hier le gouverneur adjoint de la Banque centrale égyptienne, Tarek Fayed.
Le 3 novembre, la Banque centrale égyptienne a abandonné son taux officiel de 8,8 livres égyptiennes pour 1 dollar, dans l’espoir que cette mesure stimule les rentrées de devises et asphyxie le marché noir.
M. Fayed a dit hier, lors d’une conférence bancaire au Caire, que la décision de laisser flotter la devise égyptienne avait contribué à un retour des devises étrangères dans le système bancaire national. « Les décisions de la Banque centrale ne pouvaient attendre plus longtemps, et les résultats de ces trois dernières semaines sont positifs, a ajouté M. Fayed. Nous avons constaté durant cette période que les banques ont attiré d’importantes sommes en dollars, s’élevant à environ 3 milliards de dollars en trois semaines. »
Le taux fixe de la devise égyptienne et un déclin des investissements étrangers après la révolution de 2011 avaient contribué à une fuite des réserves en devises de la Banque centrale, ce qui avait forcé le gouvernement égyptien à rationner les dollars. Ces restrictions avaient stimulé le marché noir, sur lequel la livre a chuté à 18 livres contre 1 dollar quelques semaines avant la décision de la Banque centrale.
La libéralisation du cours de la livre égyptienne a causé une forte dépréciation de la devise, s’échangeant hier entre 17,30 et 17,95 livres contre 1 dollar. Cela a encouragé les égyptiens à vendre leurs dollars aux banques. De son côté, le vice-président de la Banque Misr, Akef el-Maghraby, a précisé que la banque avait levé à elle seule 400 millions de dollars depuis la libéralisation du taux de change.
(Source : Reuters)
Avec lorientlejour.