Pour la première fois depuis le début de l’année, les cours du pétrole ont progressé au-delà des 60 dollars le baril, du fait d’un nouvel affaiblissement du dollar et de la situation géopolitique au Yémen et en Libye.
Les cours du pétrole ont continué de progresser au-delà des 60 dollars le baril ce mercredi 6 mai dans les échanges électroniques en Asie, leur plus haut niveau cette année, soutenus par des préoccupations géopolitiques et la perspective d’une réduction du déséquilibre entre l’offre excédentaire et la demande atone.
Mardi, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juin avait fini en hausse de 1,47 dollar à 60,40 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Ce mercredi, il s’est apprécié de 48 cents, à 60,88 dollars.
Le marché pétrolier reprend donc son rebond engagé à la mi-mars et qui avait mis fin à la dégringolade des cours (-50 %) observée depuis juin 2014 sous l’effet d’une hausse de la production mondiale due à l’extraction de pétrole de schiste aux Etats-Unis et au refus de l’Organisation des pays exportateur de pétrole (Opep), qui pompe 40 % du brut mondial, de limiter ses exportations.
Reprise
Les cours sont par ailleurs aidés par un nouvel affaiblissement du dollar, dans lequel sont libellés les échanges pétroliers. Le repli du billet vert les rend moins onéreux et donc plus attirants pour les investisseurs.
Le marché bénéficie aussi des préoccupations sur la situation géopolitique au Moyen-Orient que ce soit la Libye, le Yémen ou l’Irak. Les États-Unis ont en effet déployé, la semaine dernière, plusieurs navires de combat dans la zone stratégique du détroit d’Ormuz, après arraisonnement d’un porte-conteneurs par les militaires iraniens. Large d’un peu plus de 30 kilomètres, ce détroit, qui relie le golfe Persique au golfe d’Oman, est une route maritime par laquelle transite une grande partie de la production de brut du Moyen-Orient.
Prédictions
Les opérateurs misent aussi sur la réduction du nombre de puits de forage en activité aux États-Unis, même si les prédictions des analystes sont, sur ce point, contradictoires.
Les analystes interrogés par l’agence Bloomberg News prévoient une nouvelle hausse de 1,5 million de barils des réserves américaines de brut, qui se situent déjà à leur plus haut niveau depuis les années 1930. L’institut américain du pétrole (API), la fédération étasunienne du secteur, a indiqué le 5 mai que, selon ses estimations, les réserves du pays ont diminué de 1,5 million de barils lors de la semaine achevée le 1er mai, le premier recul en huit semaines.
(Avec AFP)