Par Ange Tiémoko
Le gouvernement ivoirien a annoncé mercredi à Abidjan sa décision de privatiser la Compagnie ivoirienne pour le développement des textiles (CIDT), en « situation financière fragile », à l’issue d’une réunion du Conseil des ministres.
« A la sortie de la crise postélectorale, le gouvernement a pris un ensemble de mesures pour restaurer les fonds propres de la société (CIDT) et améliorer ses résultats, tant techniques que financiers », a déclaré le porte-parole du gouvernement, Bruno Nabagné Koné.
« Toutefois, la situation financière de la compagnie demeure fragile en raison du faible niveau de production cotonnière et des perturbations climatiques enregistrées au cours de la campagne 2015-2016 », a indiqué M. Koné, autorisant le Comité de privatisation à mener des négociations en vue de la privatisation de la CIDT.
En Côte d’Ivoire, la production du coton graine est passée de 300.000 tonnes en 2015 à moins de 200.000 tonnes en 2016, avec 113.000 producteurs contre 121.000 en 2015, selon les statistiques de la filière.
Le gouvernement ivoirien « a bon espoir » que la revalorisation du prix du kg de coton fixé à 265 FCFA pour la campagne 2016-2017, contre 250 FCFA pour la campagne précédente « permettra de relancer la production, remobiliser (…) remonter le nombre de producteurs, et augmenter la superficie cultivée et la production de la Côte d’Ivoire en 2017 ».
Selon Bruno Koné, la Côte d’Ivoire qui a une « meilleure qualité » de coton, avec « 48% de fibre » (…) ambitionne de « toujours figurer (parmi) les principaux pays producteurs de coton en Afrique ».
Avec connectionivoirienne