Des chercheurs se sont penchés sur la question de la gentillesse au travail. Ils ont relevé que les environnements qui lui donnaient une grande place renforçaient souvent leur productivité. Mais leurs conclusions mettent en garde contre de potentiels abus.
Il ne faut pas en abuser, mais au travail, elle serait bel et bien bénéfique. Comme l’évoque Ouest-France, l’importance de la gentillesse, la compassion ou l’empathie dans son milieu professionnel a pris une place de plus en plus importante. Elle serait non pas une caractéristique passive, mais une volonté active dans son rapport à autrui, explique le quotidien régional. Il se base sur la définition de l’American Psychology Association (APA), pour qui la gentillesse est motivée par le désir «d’aider autrui et non par le désir d’obtenir une récompense explicite ou d’éviter une punition».
Autrement dit, la gentillesse n’aurait pas pour motivation, sur son lieu de travail, la recherche d’un gain ou l’esquive d’un problème. Les recherches sur la gentillesse au travail en tirent de nombreux effets positifs : satisfaction, renforcement du bien-être mental, productivité, etc. Elle améliorerait la cohésion, générant un effet d’entraînement. Les études comportent encore cependant quelques angles morts, notamment sur les liens avec le leadership.
Attention à l’abus de gentillesse
Ouest-France a sollicité un éventail divers de professionnels pour élaborer une échelle de la gentillesse au travail, au travers d’un questionnaire. Les réponses à ce dernier indiquent que l’intention significative de quitter son emploi diminue dans les environnements qui privilégient la gentillesse. Mais elle pourrait être à double tranchant, puisqu’elle pourrait entraîner des comportements de travail aliénants, où les employés tenteraient de soutirer indûment des avantages : pauses excessives, retards, désintérêt des normes de qualité, etc.
Selon l’étude menée, la gentillesse au travail doit effectivement être privilégiée, car elle favorise la confiance et la collaboration. Mais elle doit aussi s’inscrire dans un cadre productif pour en limiter les effets néfastes et les abus possibles. Le journal rapporte qu’un très haut niveau de gentillesse couplé à un manque de productivité pourrait être contraire aux intérêts de l’ensemble de l’organisation.
Avec Capital.fr