S’il met en oeuvre les mesures de son programme, le nouveau président élu, Donald Trump, va faire prendre un virage radical aux Etats-Unis.
Donald Trump a obtenu les meilleures conditions possibles pour appliquer son programme. Sa victoire à l’élection présidentielle américaine, contre Hillary Clinton, s’est accompagnée d’un maintien des majorités républicaines au Congrès. Jusqu’à la prochaine élection à la Chambre des représentants, en 2018, il dispose de toutes les conditions requises pour mettre en oeuvre ses propositions de campagne.
Affaires internationales: le grand flou
Sur la politique étrangère à mener, Donald Trump s’est contenté de donner des pistes. Il a ainsi déclaré que les Etats-Unis ne devait plus payer pour la défense de pays alliés. Il s’est dit prêt à remettre en cause le fonctionnement actuel de l’Otan, promettant donc un séisme dans l’équilibre des relations internationales.
Cette vision plutôt isolationniste s’accompagne cependant de velléités interventionnistes. Il n’a pas exclu d’envoyer des troupes au sol pour combattre l’Etat islamique en Irak et en Syrie. Au cours de la campagne, il a fait part de son admiration pour le président russe Vladimir Poutine et s’est dit prêt à lui tendre la main.
Commerce international: feu sur le libre-échange
Le nouveau président s’est montré beaucoup moins vague en ce qui concerne les relations commerciales avec d’autre pays. Il compte stopper net les négociations pour un accord de libre-échange entre les Etats-Unis et l’Europe, le fameux Tafta. Il va enterrer le Traité transpacifique, qui se trouvait bloqué par le Congrès.
Surtout, il envisage de sortir de l’Alena s’il n’est pas possible de renégocier ces accords conclus en 1994, en particulier avec le Mexique. Le retour sur le sol américain d’emplois industriels délocalisés, notamment au sud du Rio Grande, est l’une des promesses piliers de sa campagne.
Immigration: durcissement total
Ce discours lui a permis de laminer ses adversaires de la primaire républicaine: Trump veut expulser la plupart des clandestins présents aux Etats-Unis (11 millions au total), en priorité ceux avec un casier judiciaire et ceux arrivés récemment. Il a promis de tripler le nombre d’agents en charge de ces questions et de construire un mur géant pour une frontière plus hermétique avec le Mexique.
Avec L’express