La première étape du nouveau quartier d’affaires de la cité phocéenne vient de s’achever. Cap sur l’étape numéro 2, avec la métamorphose d’Euroméditerranée en ville durable.
Haut la main. Alors que sa première phase est maintenant quasi achevée à Marseille, Euroméditerrannée a atteint tous les objectifs visant à transformer cette zone englobant les quartiers de la Joliette et de la Belle de Mai, mais aussi les anciens docks et la rue de la République jusqu’au Vieux-Port, en un vaste quartier d’affaires qui s’étend sur 210 hectares. Pensé à l’intention des entreprises, notamment internationales, et situé entre la tour CMA-CGM et l’esplanade J4, ce “business district” n’offre déjà presque plus de réserves foncières, tant son succès a été rapide. “Depuis 2018, les grandes entreprises internationales n’ont cessé de s’y installer, comme la suisse Ceva Logistics ou l’indienne Infosys, développeur de solutions autour du big data et de l’intelligence artificielle appliquée aux transports”, explique Stéphane Ghio, directeur du développement économique d’Euroméditerrannée. D’ailleurs, depuis les débuts d’ “Euromed”, l’attractivité de la métropole Aix-Marseille-Provence a fait un bond en avant, recueillant aujourd’hui 70 % des investissements étrangers en région PACA.
Smart city en devenir
Tandis que les plans initiaux de la première phase tablaient sur 35 000 emplois, ce sont en fait 44 000 nouveaux postes qui ont été lancés, résultat remarquable salué par l’OCDE qui a classé Aix-Marseille au deuxième rang des métropoles européennes en matière de création d’emplois. Accompagnant l’air du temps, Euromed voit ouvrir de nombreux espaces de coworking comme Newton Offices ou Wellio, et même une résidence mixant coworking et co-living, comme celle ouverte par Babel Community, alors qu’une vie de quartier se développe avec de nouveaux restaurants et hôtels, notamment les Golden Tulip ou NH Collection, ainsi que des salles de spectacles et d’événements comme le Silo, la Coque ou les Docks Village, tous rassemblées sous la bannière E10.10.
“Forts de ce succès, nous sommes prêts à attaquer la phase 2 du projet, soit 170 nouveaux hectares à vocation mixte ; une véritable smart city qui tiendra compte des besoins spécifiques d’une ville méditerranéenne”, continue Stéphane Ghio. Avec 300 jours d’ensoleillement et des pluies rares mais fortes, Marseille a besoin d’un quartier pilote offrant toutes sortes d’innovations, notamment liées au climat. Grâce à une boucle à eau de mer pompée dans le port tout proche, l’usage de la géothermie permettra par exemple de réchauffer ou refroidir les bâtiments afin de réduire de 70 % les émissions de CO2. Sur ce nouveau périmètre où l’on dénombre déjà 3 000 habitants, sont attendus près de 40 000 nouveaux résidents.
Tandis que les plans initiaux de la première phase tablaient sur 35 000 emplois, ce sont 44 000 nouveaux postes qui ont déjà été lancés, résultat remarquable salué par l’OCDE.
Si cette extension d’Euroméditerrannée comportera des bureaux, elle offrira bien sûr des commerces et des espaces de loisirs, mais également, à la rentrée 2024, une Cité scolaire internationale qui comportera une école primaire, un collège et un lycée et où l’enseignement se fera en quatre langues. À partir de 2020, et jusqu’en 2025, se développera aussi un éco-quartier, celui des Fabriques, grâce à un partenariat entre Bouygues Immobilier, Linkcity et Urban Era. Son objectif : favoriser la culture, conjuguée entre artisanat et nouvelles technologies.
“L’accent sera mis sur une économie circulaire et des circuits courts, ainsi que sur une mobilité douce, avec la volonté de vivre et travailler en un même lieu. À noter l’ouverture de nombreux fablabs (NDLR : laboratoires donnant accès à des outils de fabrication numérique) et du plus grand ‘maker space’ de France, Ici Marseille, où des artisans viennent d’ores et déjà utiliser des outils mutualisés”, poursuit Stéphane Ghio. La première étape de cet éco-quartier est déjà sortie de terre : Smartseille, un îlot de 58 000 m2 englobant des logements et des bureaux intelligents, un hôtel, mais aussi des services partagés à l’image de parkings intelligents ou d’une e-conciergerie.
Bien sûr, Euromed veille à produire des logements sociaux dans une ville connue pour ses faibles revenus. “Nous voyons émerger une nouvelle classe moyenne qui stimule l’économie de la ville”, conclut Stéphane Ghio. Fin 2019, l’arrivée du métro à la gare multimodale Capitaine Gèze puis, en 2023, du tramway, sera un autre pas vers une ville vraiment très agréable à vivre.
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Avec : voyages-d-affaires.com