Voyages d’Affaires a pu embarquer à bord des nouvelles rames Siemens Eurostar afin d’apprécier la Business Premier, la classe de la compagnie ferroviaire destinée à la clientèle affaires. Retour sur ce voyage aller-retour à grande vitesse entre Paris et Londres.
L’aller Paris-Londres
7h. A l’heure où la gare de Paris-Nord est encore calme et sereine, une certaine effervescence agite déjà la file d’attente du terminal Eurostar situé au 1er niveau de l’illustre bâtiment dessiné par l’architecte Hittorff en 1861. Je m’engage dans la file des contrôles d’identité réalisés par la PAF qui semble finalement plus rapide que celle des automates où l’on doit scanner son passeport biométrique. Une ligne réservée aux passagers Business Premier permet en revanche de grappiller quelques secondes pour le second contrôle effectué par les officiers britanniques. J’enchaîne sur le passage de mon sac au rayon X et franchis le portique de sécurité. Le tout n’a pris que quelques minutes.
7h10. Une vingtaine de marches avalées et me voilà au Business Lounge, dont les fauteuils et canapés sont déjà très remplis. Chacun fait le plein des journaux du jour et de magazines français et britanniques, tous très CSP+. Si le bar circulaire est délaissé en cette heure matinale – mais des passagers affirment ne l’avoir jamais vu ouvert –, les voyageurs se pressent autour de l’espace buffet. L’annonce du départ imminent de notre train précipite toutefois tout ce beau monde vers le quai.
7h30. Après avoir remonté la rame Eurostar pour atteindre la Business Premier, une hôtesse m’attend devant le marchepied pour contrôler mon billet. Elle m’invite à me servir un café avec la machine Lavazza du trolley placé sur la plateforme du train. Je m’installe ensuite à ma place, siège 31. Petite contrariété, une annonce précise que le WiFi ne fonctionne pas dans cette rame.
7h43. L’Eurostar s’élance à l’heure. Après avoir traversé la banlieue parisienne, il gagne en vitesse à partir de l’aéroport de Roissy-CDG. L’aménagement des nouveaux trains se caractérise par son aspect très design et épuré, contrastant avec l’environnement tout en rondeur et en moelleux des anciennes rames Alstom. Les sièges, notamment, sont particulièrement profilés et équipés d’un appui-tête ajustable, d’une petite glace, d’un porte-verre, d’une prise électrique et d’un port USB pour recharger ses petits appareils électroniques.
7h50. Après la distribution d’une serviette Oshibori, les hôtesses débutent le service du petit déjeuner composé au choix d’une omelette, d’un mix pêche de vigne-compote d’abricots ou de jambon fumé et de fromage, d’un petit pain aux céréales, d’un jus de fruit et d’une bouteille d’eau. Le thé et le café suivent. Le plateau occupe tout l’espace de la tablette, laissant peu de place pour travailler. Une situation que ne connaissent pas mes deux voisins qui occupent un carré pour 4 voyageurs. J’en profite pour consulter et répondre à mes mails avec mon mobile malgré une 4G intermittente. Une heure passée, le plateau est desservi après une dernière distribution de croissants et boissons chaudes.
9h. Arrivée à Londres St Pancras International. Faisant fi des vibration de la rame, le reste du voyage s’est déroulé dans une ambiance studieuse, chacun penché sur son journal du matin, son ordinateur portable ou travaillant à sa présentation powerpoint aux jolies courbes de croissance qui sera présentée dans la journée.
Le retour Londres-Paris
18h01. Départ de Londres après un passage express au lounge situé sur la droite du terminal Eurostar de Saint-Pancras International. Mieux vaut privilégier l’espace situé au premier étage, plus calme. L’aménagement tout en longueur du Lounge en rez-de-chaussée n’est en effet pas des plus pratiques pour circuler et se servir un rafraîchissement en cette heure d’affluence où les voyageurs d’affaires entament leur transhumance retour vers Paris. Je m’installe place 21 cette fois-ci. La voiture Business Premier est équipée de deux cabines cloisonnées de deux places afin d’offrir plus d’intimité à des discussions d’affaires confidentielles. Deux passagers demandent justement au contrôleur d’en occuper une.
18h30. Le rituel du service reprend. Une coupe de champagne Piper Heidsieck brut est servie en apéritif avec le menu du repas élaboré par Raymond Blanc, le chef français en charge de l’offre culinaire de cette classe premium. Et le résultat est plutôt qualitatif. L’entrée se compose d’une salade d’artichauts, de poivrons et de chèvre vite avalée. J’opte ensuite pour le poulet farci à l’origan et aux olives avec sa ratatouille et ses pommes de terre sautées, plutôt que pour l’effeuillé de truite fumée et sa salade de fenouil et noix ou que pour l’option light constituée d’une salade de boulgour accompagnée de chou frisé, de fèves de soja et de courgettes grillées. Une terrine au chocolat noir et fruit de la passion achève ce repas qui fait oublier le sandwich du midi vite avalé entre deux rendez-vous.
21h. Le voyage de 2h15 file ainsi encore plus vite qu’à l’aller. Une hôtesse me propose la réservation d’un taxi, offre que je décline poliment préférant mon bon vieux métro brinquebalant de la ligne 11. A peine ai-je le temps de ranger l’ordinateur que déjà l’Eurostar se glisse sous l’immense verrière de la gare de Paris-Nord.
Pratique :
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Avec : voyages-d-affaires