Tandis qu’en France le patronat et certains membres du gouvernement pensent qu’il faudra “travailler plus” pour relancer l’économie après deux mois de confinement, la Nouvelle-Zélande pourrait bien explorer une toute autre voie. La Première ministre du pays, Jacinda Ardern, a évoqué mercredi 20 mai la possibilité pour les salariés de bénéficier de jours fériés supplémentaires et d’une semaine de travail de quatre jours afin de relancer l’activité durement frappée par sept semaines de confinement.
Jacinda Ardern a dit qu’elle souhaitait encourager les idées créatives et offrant de la “flexibilité”, dans l’objectif de favoriser la reprise après un strict confinement qui a permis de gérer efficacement l’épidémie de coronavirus mais a grippé l’économie. Parmi les initiatives proposées, figure le passage à la semaine de quatre jours et l’octroi d’un plus grand nombre de jours fériés pour stimuler les dépenses dans les secteurs du tourisme et de l’hôtellerie, particulièrement frappés.
Une option pour les employeurs
“C’est un moment exceptionnel et nous devrions être prêts à envisager des idées extraordinaires”, a-t-elle déclaré à la presse, affirmant n’avoir “rien exclu”. Selon la Première ministre, il y a “plein d’options possibles et nous devons être ouverts (d’esprit)”. Après s’être entretenue mardi avec des représentants de l’industrie du tourisme, la Première ministre a affirmé que l’expérience du télétravail, lors du confinement, a permis de montrer combien les salariés peuvent se révéler productifs en échange de plus de flexibilité.
Selon elle, la semaine de quatre jours pourrait être une option, à condition que les employeurs soient prêts à essayer. “Voyez si cela pourrait fonctionner (…) car cela aiderait certainement le tourisme à travers tout le pays”, leur a-t-elle lancé.
La Nouvelle-Zélande, qui compte une population de cinq millions d’habitants, a jusqu’à présent géré de façon relativement efficace l’épidémie, à la faveur d’un confinement très rigoureux imposé dès la fin mars. Le nouveau coronavirus a fait 21 morts dans l’archipel. Les frontières demeurent fermées mais les habitants ont toute liberté pour voyager à l’intérieur du pays.
Avec : businessinsider.fr