Le Conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé, le 27 octobre 2016, un financement de 100 millions de dollars (59,6 milliards FCfa), visant à aider le Cameroun à améliorer la productivité, la compétitivité et la résilience aux changements climatiques du secteur de l’élevage au cours des six prochaines années, apprend-on dans un communiqué officiel.
Ces financements sont accordés dans le cadre d’une initiative gouvernementale dénommée Projet de développement de l’élevage (Prodel). Piloté par le ministère de l’élevage, le Prodel ambitionne d’aider les éleveurs à commercialiser leurs produits tout en apportant un appui immédiat et efficace pour certains types de crises ou de situations d’urgence.
«Etant donné que l’élevage emploie 30 % de la population rurale, il est fondamental d’aider ce secteur à soutenir davantage la croissance économique, la création d’emplois, ainsi que la lutte contre l’insécurité alimentaire et la malnutrition», explique Elisabeth Huybens, la directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Cameroun. Et d’ajouter : « en renforçant l’élevage, il s’agit aussi de remédier à certains effets du changement climatique, tels que la diminution de la production agricole, la dégradation des ressources naturelles, l’insécurité alimentaire et les menaces pesant sur les moyens de subsistance des plus vulnérables.»
Selon la Banque mondiale, le Prodel se déclinera en quatre volets. Le premier volet s’attachera au renforcement des capacités des services publics essentiels en matière de soutien à l’élevage, à l’amélioration de l’accès aux services de santé animale, à un patrimoine génétique amélioré et à des intrants de qualité.
Le deuxième volet visera à améliorer la productivité et la commercialisation de la production des petites communautés pastorales et à restaurer les capacités de production des ménages les plus pauvres et les plus vulnérables dans les régions du Nord et de l’Extrême-Nord.
Quant au troisième volet, il renforcera les liens entre organisations de producteurs, acheteurs et établissements financiers, tout en permettant aux organisations de producteurs de saisir des opportunités commerciales à valeur ajoutée.
Le dernier volet permettra, quant à lui, de soutenir la mise en œuvre des trois premiers, de suivre l’avancement du projet, d’en évaluer les résultats, et de financer des études indispensables à l’exécution du projet.
BRM
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