Au Nigeria, l’exécutif envisage d’investir 180 milliards de nairas (500 millions $) d’ici 2027 dans la filière palmier à huile. C’est ce que rapporte Bloomberg qui cite un document du ministère du Commerce et de l’Industrie.
Cet investissement vise à porter la production d’huile à 5 millions de tonnes à cet horizon contre 600 000 tonnes actuellement. Ce plan d’envergure sera accompagné par plusieurs mesures visant non seulement à encourager la production de noix et l’implantation d’usines de transformation mais aussi à limiter les importations.
Il s’agit notamment d’une vacance fiscale de 3 ans pour les entreprises de transformation et de l’allocation de prêts aux producteurs à un taux d’intérêt annuel de 9% à travers la Banque centrale (BCN) afin d’augmenter la superficie cultivée de 3 millions d’hectares.
En outre, le gouvernement compte supprimer la réduction fiscale de 75% appliquée jusqu’ici sur les importations d’huile de palme raffinée et instaurer une restriction de 5 ans sur les achats d’huile de palme brute et raffinée par les grandes raffineries et les unités de trituration.
Dans le cadre de cette stratégie, Presco Plc, le premier producteur d’huile de palme du pays devrait lancer les opérations de sa raffinerie d’une capacité de 500 tonnes d’ici le premier trimestre 2020, indique Felix Nwabuko, CEO de l’entreprise.
D’après le responsable, la compagnie entend aussi porter sa capacité de transformation de 60 tonnes de noix par heure à 90 tonnes d’ici janvier prochain.
Pour rappel, le Nigeria est le second producteur d’huile de palme d’Afrique et le 5e à l’échelle mondiale. Le pays a importé en 2018, environ 600 000 tonnes d’huile de palme contre 302 000 tonnes un an plus tôt d’après les données de la BCN.
avec : agenceecofin