L’Etat nigérian se voit grand producteur de beurre de karité. Le ministère fédéral en charge de l’industrie, du commerce et des investissements a lancé cette semaine à Abuja, un projet de document d’orientation pour le développement de ce produit.
Selon Sunday Akpan, secrétaire général dudit ministère a expliqué que ce projet visait à faire cesser les importations de produits à base de karité, tels que l’huile végétale, le savon et d’autres produits cosmétiques. « Le pays va construire un important centre pour le karité, qui nous permettra d’exporter du beurre de karité de haute qualité et d’autres produits, au lieu d’exporter des noix, ce qui ne nous rapporte presque rien », a renchéri Omololu Ope-Ewe, Directrice du département de la production et de l’inspection des produits de base, qui représentait le responsable nigérian lors de la cérémonie de présentation du projet.
Ope-Ewe a également évoqué la nécessité d’attirer des investisseurs dans ce secteur. « Cette politique permettra à des milliers de Nigérians de trouver de nouvelles opportunités dans le secteur du karité et de créer des emplois directs et indirects pour la création de richesses », a-t-elle indiqué. Mais comme elle le souligne à ce sujet, le Nigeria doit encore relever plusieurs défis.
Plusieurs défis à relever
Pour la directrice Ope-Ewe, il faut que le Nigeria élabore de nouvelles stratégies pour obtenir un accès au marché pour les produits à base de karité. Le pays devrait également définir la méthode et le processus appropriés pour attirer et stimuler de nouveaux investissements durables dans le secteur, a-t-elle ajouté expliquant que la politique nationale sur le karité « guiderait, réglementerait, protégerait et soutiendrait les parties prenantes du secteur », avant de renseigner ensuite que « le Nigeria représente environ 57% de l’approvisionnement mondial en karité, avec une production annuelle d’environ 400.000 tonnes ».
Le Nigeria souffre également de problèmes organisationnels et d’équipement. « Il est toutefois inquiétant de constater que plus de la moitié de la quantité totale produite n’est pas comptabilisée, en raison de la mauvaise manipulation après les récoltes », a fait remarquer Omololu Ope-Ewe. « Les autres défis portent sur le manque d’équipements de traitement modernes, le faible investissement, le manque d’innovation, de recherche et de développement », a-t-elle précisé. Un aspect sur lequel est revenu Funmi Ilamah.
La responsable venue de Management Strategy Advisory Ltd a expliqué que le Nigeria n’avait pas de structure solide, encore moins de plantations pour dynamiser le secteur.
avec : afrique.latribune