Il y a quelques jours, Facebook a annoncé ses plans pour Libra, sa cryptomonnaie qui devrait être lancée dans quelques mois.
Décrite comme une monnaie libre qui traversera les frontières grâce à la plateforme de Facebook. L’un des principaux objectifs de Libra est de permettre à la frange de la population mondiale non bancarisée de réaliser facilement des transferts de fonds.
Ce positionnement pourrait se révéler particulièrement important pour le continent africain (environ 20 % de taux de bancarisation selon l’Africa Banking Forum), une des régions où le nombre d’utilisateurs de Facebook ne cesse de croître.
En effet, le continent africain reçoit une importante quantité de transferts de fonds depuis l’étranger de la part de sa diaspora. Selon la Banque mondiale, ces « remittances » pourraient atteindre 40 milliards USD pour 2018.
Seulement, envoyer de l’argent en Afrique, surtout subsaharienne, coûte plus cher qu’un transfert vers n’importe quelle autre région. D’après la Banque mondiale, au premier trimestre 2018, il fallait payer 19 dollars pour envoyer 200 dollars en Afrique. Les frais sont de 20 % supérieurs à ce qu’il faut payer pour un transfert vers n’importe quelle autre région du monde.
Libra, de son côté, annonce des frais de transferts beaucoup plus bas, qui pourraient véritablement vampiriser le transfert de fonds vers l’Afrique. Une situation qui menace clairement les entreprises spécialisées en transfert de fonds.
avec : agenceecofin