Les dépôts bancaires dans les paradis fiscaux ont enregistré une baisse de 34 % entre 2008 et 2018, selon un rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) publié ce vendredi 7 juin.
Cette chute de 34 % en dix ans représente 551 milliards USD de dépôts bancaires en moins, sur les comptes ouverts par les particuliers ou les entreprises dans des centres financiers dits offshore, comme les Bermudes, le Luxembourg, le Panama, Singapour et la Suisse. Cette somme représente l’équivalent du produit intérieur brut (PIB) de la Belgique.
L’OCDE estime que ces fonds ont été rapatriés et sans doute, pour partie, régularisés.
La forte baisse des dépôts bancaires dans les paradis fiscaux marque une rupture par rapport à leur période de croissance, 2000 à 2008, durant laquelle ces dépôts offshore avaient gonflé de 1 600 milliards USD.
La baisse s’explique essentiellement par la mise en œuvre de politiques de lutte contre la fraude et l’évasion fiscales, et plus particulièrement à l’échange automatique qui a eu un impact conséquent avant même son entrée en vigueur en 2017.
Plus de 100 pays dans le monde s’échangent aujourd’hui des renseignements financiers sur les comptes ouverts à l’étranger par les contribuables.
Entre septembre et décembre 2018, l’OCDE a recensé 90 pays qui se sont échangé des informations sur les comptes bancaires détenus sur leur territoire par des titulaires étrangers .Ces données portent sur 47 millions de comptes et un montant total de 4 900 milliards de dollars!
avec : agenceecofin