Le Togo, petit pays de l’Afrique de l’Ouest, avec un peu plus de 7 millions d’habitants, s’est lancé depuis 2014 dans le processus d’adhésion au Commonwealth. Ce rêve togolais a été encore évoqué cette semaine au cours de l’« Annual Debate 2019 », une rencontre organisée par Chatham House avec comme invité d’honneur le président togolais Faure Gnassingbé.
«C’était pour nous et les représentants du secteur privé britannique un grand privilège d’échanger avec le chef de l’Etat togolais. Le Togo devrait adhérer au Commonwealth, le président l’a d’ailleurs dit », a révélé le député britannique Andrew Rosindell. Pour ce dernier, il est important que le Togo devienne membre du Commonwealth pour des raisons stratégiques. Le Togo est un partenaire stratégique pour le Royaume-Uni pour développer des accords bilatéraux, a estimé Rosindell, en ajoutant : «Nous avons discuté d’autres enjeux et des moyens d’accroître les échanges. Le Togo représente un partenaire formidable du Royaume-Uni, et nous sommes là pour renforcer les liens qui existent déjà entre les deux pays».
Le renforcement des liens entre Londres et Lomé est également l’ambition du côté du Togo. Les sources proches des autorités togolaises affirment que ce rêve de devenir membre du Commonwealth s’explique par l’objectif e diversifier les partenaires économiques de l’Etat en dehors de l’espace francophone.
Démocratie et droits de l’homme
Le projet effectif du Togo de faire partir du Commonwealth a été entamé en février et juin 2017 par l’envoi au Togo de deux missions de travail afin d’évaluer les critères de la participation du pays à l’espace u Commonwealth. Cette mission avait échangé avec des institutions telles que la Cour constitutionnelle, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH).
Notons que les échanges entre les membres de ces différentes institutions de la République togolaise et les missions du Commonwealth sont très importants et pourraient déterminer la réponse à donner à Lomé pour sa demande d’adhésion. Car justement, pour faire partir de cette communauté, le Togo doit être évalué notamment en matière de démocratie, de droits de l’homme, de la non-discrimination de la liberté d’expression et de la séparation des pouvoirs.
avec : afrique.latribune