Les six casques bleus burkinabè tombés le 2 juillet au Mali reposent désormais au cimetière militaire de Gounghin. L’enterrement a eu lieu en présence des proches et des plus autorités militaires et du chef du gouvernement venus les conduire à leur dernière demeure, ce 10 juillet 2015.
« Martyrs de la paix et de la liberté »
Au camp Sangoulé Lamizana, tour à tour les aumôniers du jour ont procédé à la lecture de passages des livres saints que sont la Bible et le Coran avant le départ des « martyrs de la paix et de la liberté » pour leur dernière demeure. Ils ont tous tenu à rappeler la raison de leur perte qui n’est autre que « l’amour, la protection et la sécurité du prochain ». Ce prochain n’est autre que le peuple malien qu’ils étaient allés aider à recouvrir sa liberté.
« La MINUSMA n’a autre objectif que l’assistance. Donc les frères sont décédés en adoration », a signifié l’iman lors de son intervention.
« Ces six casques bleus ont sacrifié leur vie à une valeur universelle qui transcende largement les frontières, les opinions politiques, les religions et les nationalités, celle de la paix », a ajouté Marc Rubin, coordonnateur résident par intérim des Nations Unies au Burkina.
Décoration. Michel Kafando, président du Faso, s’est incliné devant chacun des six soldats avant qu’ils ne soient conduits au cimetière. Là, ils ont d’abord été décorés à titre posthume par le Général de brigade Pringrénooma Zagré, chef d’état-major général des Armées de la médaille militaire de leur pays, le Burkina Faso et de celui de la Grand-croix de la valeur militaire, la plus haute distinction militaire de la République du Mali.
Justice. Après avoir présenté sa sympathie et sa compassion aux familles des disparus, au gouvernement et au peuple burkinabè, Marc Rubin a dit ceci : « Soyez assurés que ce crime abjecte ne restera pas impuni. Nous traquerons sans répit les auteurs responsables de cette ignominie et un jour viendra où ils devront rendre compte de leurs actes devant la justice ».
En citant l’adjudant Diendéré Sylvestre, le Brigadier Compaoré Ousmane, le Caporal Ilboudo Saidou, le soldat de première classe Napon Abdou Racide, le soldat de première classe Ouédraogo Dieudonné, le cavalier de première classe Sawadogo Adama Apollinaire, il espère par-là que leur souvenir demeurera à jamais gravé dans les cœurs et les esprits.
Il a achevé son allocution en saluant leur « ultime sacrifice » et réitère par la même occasion la détermination des Nations Unies à poursuivre plus que jamais le combat «d’un monde à la recherche de plus d’équité et d’une paix pérenne au Mali ».
pmepmimagazine avec Burkina24