La baisse des taux d’intérêts servis par les banques et une hausse des coûts de risques pourraient peser sur le résultat net des banques camerounaises en 2018. En effet, la compétition s’est accentuée entre les banques sur un marché qui reste modeste malgré une amélioration du taux de bancarisation.
Un document récent du Conseil national du crédit montre que les taux effectifs globaux demandés aux clients sur les prêts accordés par les banques ont baissé sur tous les segments de clientèle (particuliers, PME, grandes entreprises et État) à la fin du premier semestre de 2018. Dans le même temps, la Beac a publié son rapport complémentaire de politique monétaire. Il y apparait clairement que le coût du risque a augmenté dans la zone Cemac. Il est tiré par une hausse des créances douteuses (21 %).
Tous les comptes audités de l’exercice 2018 n’ont pas encore été rendus publics et une comparaison par rapport à 2017 n’est pas encore possible. L’Agence Ecofin a pu constater que le bénéfice net des banques opérant au Cameroun cette année-là a été de 71,5 milliards de FCFA. Une performance qui s’inscrivait en hausse de 266,2 % par rapport à celle de l’année précédente.
Ce résultat a été le fait d’une combinaison de facteurs, au premier rang desquels, l’amélioration des revenus d’exploitation bancaire. Dans un contexte de taux d’intérêt bien plus élevés que le coût de leurs ressources, les marges dégagées sur les services à la clientèle ont été solides, atteignant les 178,2 milliards de FCFA.
Dans le trio des banques les plus rentables de cette année-là, on retrouvait Société Générale Cameroun (11,9 milliards de FCFA), SCB Cameroun (10,8 milliards de FCFA) et enfin Bicec (9,5 milliards de FCFA). Le classement de 2018 est à suivre.
avec : investiraucameroun