Chaque année, l’association Designers Interactifs publie la synthèse de son sondage sur l’emploi et les salaires du design interactif. Quels sont les véritables salaires des community managers, wemmasters et autres designers ?
Chaque année, l’association Designers Interactifs publie la synthèse de son sondage sur l’emploi et les salaires du design interactif. La dernière édition illustre une année dont les conditions d’exercice sont un peu plus difficiles, marque incontestable de la crise.
Dans ce document, que l’association met à disposition de ses membres et de l’ensemble de la profession, on trouve plusieurs indicateurs : les salaires par métier la répartition géographique la formation les modes d’exercice le niveau d’expérience.
Indicateurs d’une profession qui monte
L’activité demeure fortement centralisée dans la capitale, mais elle continue de se développer en région. A ce titre, les écarts de salaire sont relativement importants, de l’ordre de 23 % entre Paris Ile-de-France et les régions. Pour les professionnels exerçant à l’international, cet écart se creuse encore.
La féminisation de la profession se contracte à 33 %, après plusieurs années de hausse. Les métiers sont toujours exercés par des professionnels jeunes : les parts cumulées des 21-30 ans représentent plus de la moitié (55 %) de la profession.
Le niveau d’études reste élevé, 52 % sont titulaires au moins d’un Bac +4, dont 32 % d’un Bac +5.
L’étude de « Designers interactifs » nous apprend que le salaire moyen annuel de la profession est de 33 670 €, mais qu’il existe une grande disparité entre l’Ile-de-France (35 000 €) et les autres régions (27 300 €). Les designers travaillant à l’international gagnent eux en moyenne 53 000 €.
La différence de rémunération entre les hommes et les femmes est elle aussi marquée : 34 343 € de salaire annuel pour un homme contre en moyenne 30 125 € pour une femme.
Numérique : les salaires bruts annuels par profil
Pour avoir une idée exacte du salaire brut moyen de chaque métier du numérique, reportez-vous à la dernière édition de « Designers interactifs ». Voici une fourchette donnée à titre indicatif par les DRH experts que nous avons contactés sur les salaires actuels.
Webdesigner : de 25 000 à 35 000 €
Le webdesigner intervient sur la conception de l’interface Web : l’architecture, l’organisation des pages, l’arborescence et la navigation d’un site. Il tient compte des contraintes spécifiques à l’ergonomie, l’utilisabilité et l’accessibilité. Métier chapeau, il peut recouvrir différentes spécialités.
Webmaster : de 30 000 € à 35 000 €
C’est une fonction générique. Le poste de webmaster est le plus souvent assimilé à celui de responsable d’un site Web, et donc associé à la conception comme à la mise en oeuvre du site, puis à sa gestion et à sa maintenance.
Développeur Web : de 30 000 à 33 000 €
Le développeur Web programme, teste, corrige les erreurs, assure le suivi et la maintenance d’applications en ligne. Il manie les principaux langages orientés serveurs (PHP, ASP…) pour assurer le dialogue entre l’interface Web et les bases de données.
Ergonome Web : de 30 000 à 35 000 €
L’ergonome transcrit les besoins et les objectifs des utilisateurs afin de créer des interfaces utiles, intuitives et utilisables. Il collabore aussi avec l’équipe design pour assurer la cohésion et la conformité des choix.
Chef de projet : de 35 000 € à 45 000 €
Il est le garant de la mise en oeuvre complète du projet. Son intervention comprend le management de l’équipe, des ressources externes ou internes, le respect du budget et du calendrier, le suivi et l’attribution des tâches. En relation permanente avec le client, il veille également à la rentabilité du projet et à sa qualité globale.
Développeur front office : de 35 000 € à 40 000 €
Le développeur front office transforme les maquettes d’interface fournies par l’équipe créative en gabarits HTML et en feuilles de styles CSS. Ces derniers pouvant s’afficher dans un navigateur Web pour des applications alimentées en contenus par des bases de données.
Designer Web et Flash : de 40 000 € à 55 000 €
Le designer Flash ou flasheur crée des contenus et des animations dynamiques en intégrant des animations Flash au sein de sites développés en HTML ou en produisant des interfaces intégralement en Flash. Il programme en se fondant sur les spécifications fonctionnelles de la direction artistique.
Architecte de l’information : de 35 000 à 45 000
L’architecte de l’information définit des structures, des taxinomies et des systèmes de navigation pour optimiser un site Web. Combinant objectifs marketing et besoins utilisateurs, il définit ou supervise le comportement de l’interface et son organisation spatiale.
Designer d’interaction : de 55 000 € à 60 000 €
Les usages RFID et autres objets interconnectés ont mis sur le devant de la scène ce profil rare. Le designer d’interaction est le garant du comportement d’un produit, de la façon dont le produit agit ou réagit face à l’utilisateur. Il dispose pour cela de toute une gamme d’outils de modélisation qui lui permettent d’explorer différentes hypothèses.
Enfin, sachez que Robert Half Technologie vient de dresser un bilan des rémunérations courantes dans les métiers du numérique, en Ile-de-France, en Provence-Alpes-Côte-D’azur et Rhône- Alpes. Cette étude repose sur les placements en entreprise réalisés par le cabinet de rémunération, les entretiens menés par les consultants du cabinet avec les candidats et une enquête auprès de 200 DRH.
Les rémunérations publiées ci-dessus dans le tableau s’entendent pour la région Ile-de-France, en salaire annuel brut, hors bonus, prime, participation, intéressement et avantage. Dans les régions PACA et Rhône-Alpes, les salaires sont plus bas. Comptez 10 à 15 % de moins sur des salaires inférieurs à 80 000 euros par an. Et 5 à 7 % de moins pour les salaires supérieurs à 80 000 euros par an.