Au cours de l’année 2018, les exploitants forestiers en activité au Cameroun ont expédié vers la Chine des volumes de grumes en hausse de 33% par rapport à l’année 2017, selon un rapport de l’Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT), publié le 3 avril 2019.
Au demeurant, les importations chinoises en provenance du Cameroun ne représentent que 6% des importations globales du bois en grumes, effectuées par l’Empire du Milieu, tout au long de l’année 2018, souligne l’OIBT.
Les plus gros fournisseurs de bois à la Chine ont été la Papouasie-Nouvelle-Guinée (32% des importations chinoises), les Îles Salomon (25%) et la Guinée équatoriale (11%).
« Quatorze pays seulement ont fourni 95% des besoins en grumes tropicales de la Chine en 2018 », précise le rapport sus-mentionné.
Bien qu’inférieure aux importations en provenance des pays tels que la Sierra Leone (+218%) ou encore de la République centrafricaine (+108%), la progression des importations du bois camerounais par la Chine en 2018 s’explique par la souplesse de la réglementation chinoise en matière de traçabilité du bois.
En effet, soutiennent des ONG, de nombreux exploitants forestiers du Cameroun ont redirigé leurs exportations vers la Chine, pour fuir les contraintes des accords Flegt, en vigueur sur les territoires de l’Union européenne (l’une des principales destinations du bois camerounais), et qui sont réputés très rigoureux sur la traçabilité du bois commercialisé.
avec : investiraucameroun