Les pays de l’Afrique centrale affichent une faible complémentarité de leurs profils commerciaux, avec des indices plus proches de 0 que de 1. Cette réalité vient d’être déclinée par la Banque africaine de développement (BAD), à travers son rapport sur les perspectives économiques de l’Afrique centrale.
Il ressort du rapport que peu de biens importés par certains pays sont des biens exportés par d’autres.
Pourtant, souligne l’institution bancaire panafricaine, « le développement du potentiel commercial pourrait accroître les complémentarités entre les Etats membres. Les relations entre les industries manufacturières et l’agriculture, tant au niveau de la production que de la demande, pourraient être renforcées ».
Par ailleurs, indique la BAD, « ce renforcement permettrait une transformation structurelle à l’échelle de la région via le secteur des services, laquelle transformation est essentielle pour le développement industriel et manufacturier, ainsi que pour les filières de production et de vente ».
Pour un meilleur développement du potentiel commercial, la BAD souligne qu’elle nécessite un environnement commercial mieux prévisible et plus sûr. Tout en précisant que ce dispositif doit être accompagné par un meilleur rapport coût-efficacité, grâce à la simplification et à l’harmonisation des procédures de commerce et de transport, et des échanges de documentation et d’information.
Afin de s’intégrer aux marchés mondiaux, la BAD appelle l’Afrique centrale à consolider le commerce intra-communautaire en supprimant les protections. Pour ce faire, elle réitère la mise en œuvre du processus d’intégration régionale, qui pourrait faciliter les échanges entre les Etats membres, en favorisant la production et la consommation des biens manufacturés.
Car, reconnaît la BAD, « une intensification de l’intégration régionale devrait redynamiser le commerce de biens industriels contribuant ainsi à la promotion de l’industrialisation et à l’amélioration des conditions de vie des populations ».
avec : agenceecofin