La Banque africaine de développement (BAD) a publié les perspectives économiques en Afrique centrale en 2019. Pour la BAD, l’Afrique centrale renvoie à l’espace couvert par les six pays de la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) et la République démocratique du Congo, soit une superficie de 5,4 millions km² et près de 138 millions d’habitants.
En termes de perspectives, la BAD indique que l’Afrique centrale devrait voir son Produit intérieur brut (PIB) réel augmenter de 2,2% en 2018 à 3,6 % en 2019, si elle bénéficie de la croissance économique mondiale, de la hausse des prix du pétrole, des réformes macroéconomiques et de ses ressources naturelles.
Pour autant, la région devra aussi relever certains défis liés à la situation sécuritaire ; à un possible retournement de conjoncture et une baisse des cours du pétrole ; un besoin de diversification économique, une amélioration du climat des affaires et de la gouvernance, et le développement du capital humain. Pour toutes ces raisons, le PIB de la région pourrait stagner à 3,5 % en 2020.
« Dans l’ensemble, poursuit la BAD, l’Afrique centrale demeure l’une des régions les moins intégrées du continent, principalement en raison d’un déficit infrastructurel, de l’existence de barrières tarifaires et non tarifaires, d’une faible diversification des économies et de la faiblesse des capacités humaines.»
Par ailleurs, souligne l’institution bancaire, trois pays dans la région sont jugés en situation de fragilité : la République centrafricaine, la République démocratique du Congo et le Tchad. Les quatre autres pays sont perçus comme étant plus résilients, même s’ils présentent aussi des poches de fragilité.
En effet, note la BAD, la fragilité de l’Afrique centrale est caractérisée par un contexte sécuritaire volatile et une instabilité politique. Cette situation résulte principalement de l’éclatement de plusieurs conflits multiformes, notamment pour le contrôle des richesses naturelles ou impliquant des groupes armés. Ces conflits ont été exacerbés par l’incapacité des États à faire face aux problèmes d’insécurité et de reconstruction, par un niveau élevé de pauvreté et un déficit de gouvernance.
avec : investiraucameroun