C’est la série noire pour la compagnie aérienne nationale, Cameroon Airlines Corporation (Camair-Co).
En raison de l’incident « Tail Strike » (choc entre la queue d’un aéronef et le sol) survenu sur l’avion de type MA-60 immatriculé TJ-QDA, le 10 mars 2019 à l’aéroport de Bafoussam-Bamougoum, l’Autorité aéronautique civile du Cameroun (CCAA) recommande actuellement à Camair-Co de se tourner vers le constructeur chinois Avic International.
Selon un avis écrit par Paule Assoumou, DG de la CCAA, cette exigence ne sera pas levée « en l’absence de preuves de vérification de la navigabilité dudit avion ».
Raison pour laquelle, la CCAA a décidé de « suspendre l’exploitation de l’avion jusqu’à la production de preuves de sa navigabilité ».
Il y a à peine quatre ans, Camair-Co a réceptionné, le 1er avril 2015, deux aéronefs de type MA-60 acquis par le gouvernement camerounais auprès d’Avic International. La construction des MA-60 a été financée par un prêt d’un montant de 34,5 milliards FCFA concédé à l’Etat du Cameroun par Eximbank of China.
Quelques mois plus tôt avant leur livraison, une polémique est née au Cameroun autour de la qualité et la fiabilité de ces avions chinois. L’ambassadeur de Chine au pays à l’époque, Wo Ruidi, s’était alors défendu en précisant que, les « MA-60 sont fiables ».
Aujourd’hui, ces avions inquiètent l’Autorité aéronautique du Cameroun.
Peu avant la sortie épistolaire de la CCAA, Camair-Co, lui-même, a publié le 25 février dernier, un communiqué selon lequel, « son programme de vol connaît des perturbations ».
Ces perturbations, a indiqué Camair-Co, sont dues à une série « d’aléas sur les outils techniques (avions) ». Actuellement, c’est toute la flotte (six avions, dont deux MA-60) de la compagnie nationale qui est clouée au sol.
avec : investiraucameroun