Le Port Autonome de Douala (PAD) et le Grand Port Maritime de Bordeaux (GPMB) en France ont signé un accord de coopération triennal couvrant plusieurs domaines d’intervention. En paraphant ce document, le directeur général adjoint du GPMB, Renaud Picard, a indiqué que le CSA, en phase de restructuration, pourrait tirer profit de l’expérience de ce port français.
Pour preuve, «on peut ramener l’histoire de la ville de Bordeaux et de son port. Une histoire marquée par plusieurs étapes où le port était au cœur de la ville, mais il tourna le dos à la ville. Ensuite, la ville a reconquis une partie de sa zone portuaire pour s’ouvrir à sa population et nous nous trouvons aujourd’hui dans une phase où le port doit à nouveau avoir un sens en ville. La ville s’est développée avec le port et vice versa », a-t-il déclaré.
Les défis du développement et de la modernisation de la plate-forme portuaire de Douala peuvent trouver un écho favorable dans le type de développement du port de Bordeaux, d’autant plus que «nous sommes dans une phase où après que la ville a réinvesti un certain nombre de terrains portuaires, le port à réinvestir aussi et à offrir à tous les espaces de travail bordelais, vivant en communauté.
Partenariat gagnant-gagnant
Les deux zones portuaires, selon leurs dirigeants, présentent de nombreuses similitudes, d’autant plus qu’elles sont toutes les deux des estuaires d’une grande métropole. Dans ce contexte, le directeur général du port autonome de Douala, Cyrus Ngo’o, a salué ce rapprochement qui devrait déboucher sur un partenariat gagnant-gagnant, d’autant plus que «Douala et Bordeaux ont en commun de se connecter et de s’ouvrir au monde. . Leur position stratégique sur la côte atlantique en font des outils indispensables au développement et à l’influence des villes et des régions auxquelles ils appartiennent, renforçant ainsi leur attractivité ».
En 2018, près de 12 millions de tonnes de marchandises ont été traitées dans le port de Douala. Au cours de la même période, 3306 navires, 1 059 navires de navigation internationale et 2 247 navires de navigation locale ont transité par cette plateforme portuaire, qui représente plus de 90% du trafic de fret du pays et 80% du volume des exportations et des importations. vers la République centrafricaine et le Tchad, deux pays voisins sans littoral.
avec : financialafrik