A chaque jour apporte son lot de révélations et d’accusations à travers conférences de presse, rencontres avec les couches sociales, politiques, communautés ethniques, tweets et posts sur sa page Facebook et compte Tweeter. Samedi 16 mars 2019, l’ancien chef du parlement ivoirien a remis le couvert. Cette fois-ci, il évoque sa mort.
Si Guillaume Soro ne dit pas si cette mort qui le guette est imminente, il laisse entendre qu’elle se profile à l’horizon. « En tout cas ! Je vais parler en attendant de mourir ! Il semble que le grand Ok a été donné pour … En attendant, je vais parler quand même … », s’est fendu le député de Ferké commune sur son compte Tweeter.
Qui en veut à Guillaume Soro au point de vouloir le refroidir à jamais ? Qui est cette personne qui a donné « le grand Ok » pour le tuer ? Fourberie politique destinée à amuser la galerie pour attirer la sympathie des Ivoiriens ou alors s’agit-il d’informations crédibles ?
Depuis sa démission forcée, selon lui, Guillaume Soro critique beaucoup, en particulier contre le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) et son président-fondateur, Alassane Ouattara. Mais, jamais il n’a évoqué l’éventualité d’un complot visant à l’éliminer physiquement.
La veille vendredi, dans un autre post rageur, Guillaume Soro s’était plaint de se qu’on veuille le séparer de « son frère », son Directeur de protocole, Soul To Soul, convoqué au ministère des Affaires étrangères, après la dissolution du cabinet du président de l’Assemblée nationale.
« Eeh ! Pourquoi séparer deux frères ? Même Gbagbo ne nous a pas séparés. Soul, tu peux partir… Ne regarde pas ma situation… Dieu nous réunira un jour », avait-il écrit.
Le jeudi 14 mars 2019, face aux populations du Bafing, à sa résidence de Marcory, Guillaume Soro a directement invité Alassane Ouattara à quitter le pouvoir, après ses deux mandats constitutionnels. « Si le président Alassane Ouattara a fini ses deux mandats, qu’il parte ».
Il s’est permis un parallèle entre le pouvoir de Laurent Gbagbo et celui d’Alassane Ouattara pour arriver à la conclusion que celui de Ouattara « renvoie les fils du Nord ». « Même Gbagbo ne renvoyait pas des cadres parce qu’ils étaient militants du Rdr. Quand j’étais Premier ministre, c’est Gbagbo qui était président de la République. Et j’ai pris des militants du Rdr pour les nommer à la Primature. Pourquoi dans notre propre régime, on se renvoie entre nous ? Issiaka était Directeur général de la Lonaci. Il a été renvoyé parce qu’il a salué Guillaume Soro. Issiaka est de Séguéla.
Si vous renvoyez votre propre fils, cela vous donne quoi? », s’était-il emporté. Et Soro d’enfoncer le couteau dans le cœur du régime Ouattara. « Moi je n’ai pas de problème avec le président Alassane Ouattara. Mais je dis que je ne suis pas d’accord avec ce qui se passe, est-ce que j’ai le droit de dire cela, oui ou non ? Nous nous sommes battus pour revendiquer le droit et la dignité. Mais nous ne nous sommes pas battus pour que nous soyons dans le même parti.
Notre parti-là, c’était le Rdr. Mais Alassane Ouattara dit qu’il veut créer le Rhdp et moi je dis que je n’entre pas dedans? Est-ce que cela doit créer palabre…Nous nous sommes battus pour la démocratie et la liberté d’expression. Moi, je ne comprends pas ce régime qui renvoie très vite les personnes et à tout moment. Mais ce n’est pas renvoyer les gens qui va nous effrayer. On aurait connu ce régime pour des bienfaits et non pour les renvois et emprisonnements.
Il n’y a aucun pays en Afrique où on emprisonne un député pour un tweet. C’est dangereux de parler de pouvoir du Nord…. », a-t-il critiqué. « Vous allez mettre toutes les autres régions contre le Nord. Si demain vous n’êtes pas au pouvoir, vous faites comment ? Les gens prennent le pouvoir comme si cela ne va jamais finir.
Quand Dieu vous met au pouvoir, ce n’est pas pour renvoyer les gens ou pour faire du mal. Mais c’est pour faire du bien. Que feriez-vous quand vous ne serez plus au pouvoir ? Faites très attention, car le pouvoir n’est pas éternel, il est éphémère. Cela finit toujours. Qui pensait que Bouteflika allait reculer en Algérie et son pouvoir va finir.
On va blaguer le président Ouattara pour qu’il fasse un troisième mandat et quand il aura des problèmes, que feriez-vous ? Dites la vérité au président. Il a fait deux bons mandats, qu’il finisse et qu’il parte. N’allez pas tromper le président pour lui dire que tout le Nord est avec lui.
Ne trompez pas le monsieur à cause de votre méchanceté. Je n’insulterai jamais le président Alassane Ouattara, mais ne comptez pas sur moi pour lui mentir. Moi, je ne suis pas dans le Rhdp parce que je ne crois pas au Rhdp. Et le Rhdp ne pourra pas marcher », a déclaré l’ancien chef de l’aile politique de la rébellion de 2002.
avec : rue80