La dégradation du littoral ivoirien a coûté près de 4,9% du produit intérieur brut (PIB) de la Côte d’Ivoire en 2017. C’est ce qu’a annoncé la Banque mondiale dans un rapport publié la semaine dernière.
D’après le document intitulé Le coût de la dégradation des zones côtières en Afrique de l’Ouest, cette proportion équivaut à près de 2 milliards $. Il comprend les impacts liés à l’érosion, les inondations et la pollution.
Ainsi, en Côte d’Ivoire, les inondations représentent la première cause de dommages (estimés en coûts financiers), parmi ceux dus à la dégradation du littoral.
En 2017, elles ont coûté environ 1,2 milliard $, soit près de 3% du PIB. Elles se positionnent devant la pollution de l’eau qui a coûté 485 millions $ au pays et la pollution de l’air avec 166 millions $. L’érosion quant à elle a coûté 97 millions $ au pays tandis que la mauvaise gestion des déchets a coûté environ 53 millions $.
D’après le document, le coût des inondations pour la Côte d’Ivoire est le plus important parmi ceux mesurés par l’institution de Bretton Woods, dans la région ouest-africaine. Il prend en compte l’impact sur les vies humaines, ainsi que la dégradation des infrastructures.
Cette publication intervient dans un contexte de multiplication des stratégies pour lutter contre l’érosion côtière, dans des pays dont l’économie touristique est fortement appuyée sur la promotion des plages et stations balnéaires.
En 2018, la Banque mondiale annonçait un nouveau financement de 210 millions $ pour la lutte contre l’érosion côtière dans six pays ouest-africains, dont la Côte d’Ivoire.
avec : agenceecofin