«Comment trouve-t-on des solutions si on ne parle pas?». L’ex-président français Nicolas Sarkozy a sévèrement critiqué l’approche adoptée par son successeur François Hollande dans les relations avec la Russie.
Suite à l’annulation de la visite du président russe Vladimir Poutine en France, l’ex-président de la République et le candidat à la primaire de la droite Nicolas Sarkozy a fustigé la politique de François Hollande à l’égard de la Russie. « Je regrette la politique conduite avec constance vis-à-vis de la Russie. J’ai des désaccords avec Monsieur Poutine mais je considère que le devoir de la France, l’intérêt de la France et de l’Europe, c’est que la Russie, la France et l’Europe dialoguent », a-t-il déclaré lors d’une visite en Haute-Savoie.
« Comment va-t-on arranger la situation si on ne parle que par communiqués interposés, si on se fait la tête, si on entre dans une nouvelle Guerre froide? C’est irresponsable», a lancé Nicolas Sarkozy avant de marteler: « Comment trouve-t-on des solutions si on ne parle pas ? »
L’ex-premier ministre français et candidat à la primaire de la droite François Fillon a lui aussi critiqué la position du président. « On peut contester et réprouver la stratégie russe mais il ne servait à rien d’humilier la Russie. De Gaulle discutait et s’alliait avec Staline pour abattre le nazisme. Hollande, lui, esquive Poutine alors que tout devrait être entrepris pour juguler le totalitarisme islamique et trouver une issue à la guerre », a-t-il déclaré dans un communiqué.
Le 9 octobre, la Russie a, comme elle l’avait annoncé, mis son veto à une résolution présentée par la France à l’Onu, qui appelait à une cessation immédiate des bombardements à Alep, et a proposé son propre texte à l’Onu, mais il n’a pas recueilli le nombre de voix nécessaires.
Vladimir Poutine devait se rendre à Paris le 19 octobre prochain. Dimanche, François Hollande s’interrogeait sur la nécessité d’une rencontre avec le président russe. Jean-Marc Ayrault assurait quant à lui que s’il y avait une réunion, elle devrait porter sur la Syrie. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a annoncé le 11 octobre que le président russe avait annulé sa visite à Paris en raison de la modification du programme des évènements prévus à Paris.
avec sputniknews