Les positions de l’Union européenne (UE) sur l’huile de palme passent mal auprès du Conseil malaisien de l’huile de palme (MPOC).
Alors que le Parlement européen a voté en janvier 2018 pour un ban progressif de l’huile de palme de la liste des biocarburants d’ici 2021, l’institution est montée au créneau pour dénoncer cette démarche.
Pour le MPOC, les arguments avancés par l’UE pour justifier cette suppression souffrent de nombreuses insuffisances.
En effet, estime le régulateur malaisien, les preuves scientifiques mises en avant ne sont pas fiables et précises, élément qui a biaisé la méthodologie et les conclusions obtenues, rapporte Reuters.
De plus, souligne l’organisation, la période 2008-2016 utilisée par l’UE pour réaliser une modélisation scientifique a été choisie intentionnellement pour montrer une croissance disproportionnée de l’huile palme par rapport à d’autres cultures comme le blé, le soja et le maïs.
En outre, précise le MPOC, la superficie totale emblavée de l’huile de palme est beaucoup plus réduite que celle de ces trois céréales.
« Les contraintes de l’UE violent les obligations de non-discrimination de l’Organisation mondiale du commerce alors que certains éléments vont à l’encontre de l’Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce », ajoute le MPOC.
L’UE entend finaliser la loi sur l’élimination de l’huile de palme des biocarburants le 14 mars prochain, étape après laquelle le Parlement européen prendra deux mois pour l’examiner, indique Reuters.