NEW YORK (Nations Unies), 12 mars (Xinhua) — “Les bénéfices de la participation des femmes dans l’exercice du pouvoir et dans la prise de décisions sont incontestables”, a affirmé mercredi au siège de l’ONU à New York la présidente de l’Assemblée générale de l’ONU, Maria Fernanda Espinosa Garcés, au deuxième jour des travaux de la 63ème session de la Commission de la condition de la femme (CSW), un événement de haut niveau organisé pour soutenir l’égalité des femmes et leur participation politique et l’exercice du pouvoir.
La présidente de l’Assemblée a ainsi souligné que “l’égalité des sexes et la participation des femmes à la vie politique favorisent la stabilité économique et contribuent au renforcement des institutions”, et “qu’une plus grande représentation des femmes dans les Parlements permet de progresser dans la réforme des lois discriminatoires et d’accroître les investissements dans des domaines clés tels que la santé, l’éducation et la protection sociale”.
Lorsque les femmes participent aux négociations de paix, “la possibilité que l’accord dure plus de quinze ans augmente de 35%”, a-t-elle indiqué.
Cependant, l’ancienne ministre équatorienne des Affaires étrangères a déploré qu’aujourd’hui encore, les hommes constituent 90% des chefs d’Etat et de gouvernement et 76% des parlementaires. La présidente de l’Assemblée générale a ainsi lancé un appel à l’action pour soutenir les femmes dans des positions de leadership.
Mme Espinosa Garcés a rappelé les défis et obstacles auxquels sont confrontées les femmes au pouvoir aujourd’hui, allant de la résistance au sein de leur propre parti, aux récurrentes critiques portant sur leurs vêtements au lieu de leurs idées, jusqu’aux violences pour les intimider.
La directrice exécutive de l’Entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes (ONU-Femmes), Phumzile Mlambo-Ngcuka, a pour sa part indiqué que pour la première fois, des femmes occupent simultanément les présidences de l’Assemblée générale, du Conseil économique et social (ECOSOC), du Conseil d’administration d’ONU Femmes et de la CSW, ainsi que le poste de vice-secrétaire générale des Nations Unies.
Mme Mlambo-Ngcuka a salué la parité en vigueur au sein des Nations Unies. Elle a toutefois déploré le fait qu’actuellement dans le monde, seul dix Etats ont des gouvernements paritaires et à peine 5% des grandes entreprises ont des femmes au poste de président-directeur général, déclarant que “malheureusement, les institutions ont été créées par et pour les hommes”.
La cheffe d’ONU Femmes a invité les femmes à “faire pression sur les pressions”. “Les femmes ont donc l’obligation de pousser pour le changement, partout où elles se trouvent, afin d’ouvrir la voie pour celles qui viendront après elles”, a affirmé Mme Mlambo-Ngcuka.