En manque d’idées pour vos repas du ramadan ? Quatre chefs tunisiens vous proposent des recettes gourmandes, originales et pas trop difficiles à préparer pour régaler votre entourage.
Plus de deux semaines après le début du mois du ramadan, la fatigue se fait sentir… Et le manque d’inspiration en cuisine aussi. Contactés par Jeune Afrique, Ali Dey Daly (chef du restaurant Babboucha), Foued Frini (chef et animateur culinaire sur RTCI), Teyssir Ksouri (chef du restaurant Viagem, animateur télé et radio) et Nordine Labiadh (chef du restaurant parisien A mi-chemin), partagent leurs plats fétiches pour l’occasion, de l’entrée au dessert.
Brandade de chèvre et figues, par Nordine Labiadh
Originaire de Zarzis, au sud de la Tunisie, Nordine Labiadh passe d’abord son permis poids lourd et sillonne les routes tunisiennes, savourant à l’occasion les spécialités des différentes régions. Plus tard, en 1999, il rejoint son père en France et commence à travailler en tant que commis de cuisine au restaurant A mi-chemin, dirigé par Virginie. De la plonge aux fourneaux, il deviendra finalement chef, quelques années plus tard, suivant en même temps des cours à l’école Ferrandi. Aujourd’hui marié à Virginie, il propose une cuisine inventive, des plats traditionnels français relevés de saveurs venant de l’autre côté de la Méditerranée.
Épaule d’agneau confite cinq heures, noques et citrons caramélisés, version Ali Dey Daly
Après avoir intégré le prestigieux institut Paul Bocuse et enchaîné des expériences dans des restaurants étoilés tels que le Plaza Athénée et Le Meurice, Ali Dey Dali s’est envolé pour la Chine pour travailler avec l’enseigne « La Brioche dorée ». À seulement 25 ans, il est aujourd’hui à la tête du tout nouveau restaurant Baboucha aux Berges du lac, dans la banlieue nord de Tunis.
Couscous aux fruits de mer, par Teyssir Ksouri
En parallèle de ses études de master en management financier des entreprises à Paris, Teyssir Ksouri a appris l’art culinaire à l’école Maxim’s de Paris, « pour le plaisir ». De retour en Tunisie, il enseigne à l’IHEC de Carthage et gère une boîte de communication. Mais c’est grâce à sa place de demi-finaliste au concours « Cool Jina » puis ses différentes émissions de cuisine, à la télévision et à la radio, qu’il se fait connaître du grand public. En avril 2016 il ouvre son restaurant bistronomique Viagem. « Le ramadan pour moi est un voyage dans le temps, un plongeon dans le passé, une escapade olfactive », confie-t-il.
Borzguene (plat typique du Kef, sans sauce tomate), revisité par Foued Frini
Après une carrière au ministère de la Jeunesse et des Sports en tant qu’inspecteur principal d’éducation physique, Foued Frini décide de se consacrer à la cuisine, et plus spécifiquement aux fusions culinaires. Il se définit aujourd’hui comme un « chef nomade », distillant des conseils à des restaurants et faisant du « show cooking » (représentations en cuisine ouverte). Pendant le mois du ramadan, il anime quotidiennement l’émission « Suivez le Chef » sur RTCI.
Et deux idées de desserts pour finir le repas en douceur : un Mesfouf à la crème (Teyssir Ksouri) et des pêches pochées au caramel au beurre salé (Nordine Labiadh).
Avec jeuneAfrique