Le dépistage précoce peut éviter des complications.
Mieux vaut prévenir que guérir. Pour l’Association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS), la célébration de la journée mondiale du rein, samedi 9 mars, est l’occasion de rappeler ce dicton.
Fondée et présidée par le Dr Khadija Moussayer, l’association rappelle qu’au Maroc, un adulte sur dix souffre d’une affection rénale, soit près de 850 millions de personnes dans le monde et 3 millions au Maroc. L’insuffisance rénale chronique serait responsable de 2,4 millions de morts par an dans le monde. “L’hypertension, le diabète et les maladies auto-immunes sont les principaux facteurs de risque de la survenue de pathologies rénales, souvent graves et qui “tuent” encore souvent au Maroc”, indique un communiqué de l’AMMAIS. Et de souligner que le dépistage, grâce à un test anonyme par bandelette urinaire, est primordial pour réduire la gravité de ces pathologies.
Contrôler les maladies rénales
La maladie rénale chronique ou insuffisance rénale est une diminution du fonctionnement des reins qui ne filtrent plus correctement le sang de l’organisme, explique l’AMMAIS. “Longtemps silencieuse, elle ne régresse pas et peut évoluer, vers l’insuffisance rénale chronique terminale, comme cela se passe encore trop au Maroc, en l’absence de diagnostic précoce, faute, souvent, d’avoir consulté par manque de moyens”.
Outre l’obésité, les pathologies qui induisent un dysfonctionnement rénal sont liées, dans presque un quart des cas, à une hypertension et, un autre quart, à un diabète, précise l’association. Ainsi, dix ans après le début d’un diabète, près d’un tiers des patients dans le monde développe encore une insuffisance rénale malgré l’amélioration constante de sa prise en charge.
Les maladies auto-immunes en constituent la troisième grande cause chez plus de 10 % des patients. Dans ce cas précis, le système immunitaire chargé normalement de défendre l’organisme des agresseurs extérieurs (bactéries, virus…) se dérègle en s’attaquant aux cellules et tissus.
Les atteintes rénales peuvent s’y révéler parmi les plus lourdes, allant jusqu’à engager encore le pronostic vital au Maroc, dans certaines de ces pathologies, comme le lupus ou la sclérodermie (une maladie rare qui se manifeste par un durcissement de la peau), met en garde l’association.
Avec huffpostmaghreb