La capitalisation boursière du marché actions de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières a atteint le niveau de 6 987,8 milliards de FCFA au terme de la journée boursière du 7 octobre 2016 dernier. C’est la première fois qu’elle se retrouve en dessous des 7000 milliards de FCFA, depuis plus d’un an, constate-t-on à travers l’historique des bulletins officiels de la cote.
Au total, les actions cotées sur ce marché financier, commun aux pays membres de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africain (UEMOA), ont collectivement perdu un peu plus de 900 milliards de FCFA de valeur boursière, depuis le niveau record de 7902 milliards de FCFA atteint le 10 mars 2016. On s’éloigne aussi du cap que de 8000 milliards de capitalisation que s’était fixé le staff de la BRVM en début d’année.
Les performances indicielles ont elles aussi reculé. le BRVM 10 qui regroupe les 10 valeurs les plus actives du marché, affiche un rendement négatif de 14,3% depuis le 3 janvier 2016, et le BRVM Composite a reculé de 7,8%. Pourtant la BRVM a poursuivi avec sa stratégie de positionnement, ouvrant des salles de marché dans plusieurs pays de l’UEMOA, pour se rapprocher des investisseurs.
L’action Ecobank Transnational Incorporated a fortement contribué à ce repli de capitalisation boursière. La holding parente du groupe bancaire panafricain Ecobank affiche un recul de 56,3% depuis le premier janvier 2016. Sur la BRVM, cela s’est traduit par une perte de près de 1,18 milliard $ de capitalisation (587,14 milliards de FCFA au cours actuel du dollar US). Les défis de sa filiale nigériane et leurs conséquences sur ses performances financières ont entamé la confiance des investisseurs.
Une autre entreprise justifie les contre performantes du marché financier de l’UEMOA, c’est l’Office National des Télécommunications du Burkina-Faso (ONATEL). Sa capitalisation boursière s’est replié de près de 26% depuis le 1er janvier et vendredi il chutait encore de 7,5%. La descente s’est accélérée avec le conflit que connaît l’entreprise avec ses employés et l’amende de 5 milliards de FCFA infligée par Autorité de régulation des communications électroniques et de la poste (Arcep) du Burkina Faso, pour des dysfonctionnements dans ses services.
Certains analystes estiment aussi, que la multiplication de nouvelles introductions en bourse de nouvelles entreprise, a créée des situations diverses. Des investisseurs, notamment individuels, seraient restés dans la logique du court terme, allégeant leurs portefeuilles, pour tirer profit du potentiel de plus-value offert par les nouvelles introductions.
avec agenceecofin