Brillante, indépendante, dotée d’un sacré tempérament… Les qualificatifs ne manquent pas pour désigner Massandjé Touré-Litsé, la directrice générale du Conseil café-cacao (CCC).
En janvier 2012, la nomination de cette fille de Saliou Touré, ministre de l’Éducation nationale puis de l’Enseignement supérieur sous Henri Konan Bédié, a été perçue comme une reconnaissance du travail qu’elle avait réalisé en tant que membre du cercle restreint ayant participé à la réforme du secteur.
Discrète
Massandjé Touré-Litsé, dont la parole est très rare, n’hésite pas à tancer ceux de ses collaborateurs qui ne respectent pas la procédure mise en place pour empêcher les fuites d’informations sensibles sur la filière. Ainsi, le 15 septembre, dans l’auditorium du CCC, elle a adressé un rappel musclé à un membre de son équipe qui échangeait de manière informelle avec un homme de médias.
Alors que les craintes de pratiques spéculatives grandissent dans la filière, cette ancienne cadre de l’américain Citigroup et de la Banque mondiale, mais aussi ex-conseillère de différents Premiers ministres (dont Guillaume Soro, de 2007 à 2011), aura un autre défi majeur à relever lors de la campagne de commercialisation qui vient de s’ouvrir : instaurer un nouveau système de péréquation transport en faveur des producteurs les plus éloignés. Ce mécanisme, Massandjé Touré-Litsé le sait complexe, et quelques voix discordantes, au sein du CCC, sont là pour le lui rappeler. Mais elle est décidée à l’appliquer malgré tout.