Dans une analyse publiée mercredi, le site spécialisé Petroleum Economist a indiqué que malgré ses nombreux efforts pour attirer des investisseurs dans l’aval de son secteur pétrolier, la Côte d’Ivoire a besoin ne serait-ce que d’une découverte mineure pour persuader les investisseurs d’investir.
En effet, le pays offre depuis quelques années, des conditions d’investissement dans le pétrole parmi les plus attrayantes du monde.
Bernard Looney, responsable de l’amont chez BP en a récemment fait l’éloge en déclarant que l’accès au secteur ivoirien du pétrole ne nécessite qu’un engagement financier minimum, ce qui devrait ouvrir la voie à l’arrivée des capitaux au cours des prochaines années.
Il a ajouté que le pays privilégie le système de licences ouvert, plutôt que les cycles spécifiques, ce qui dénote d’une volonté d’aller vite.
Le pays a même augmenté la taille des blocs en eaux profondes afin d’attirer les investisseurs dans des zones plus coûteuses à développer.
Cependant, le secteur qui avait promis de nombreuses découvertes ces dernières années n’en a fait que très peu. Le dernier évènement en date est le chou blanc signalé sur le puits Ayame-1X du britannique Ophir Energy en mai 2017. Cela a même poussé la compagnie à envisager une sortie du pays.
Le gouvernement quant à lui, fait tout son possible pour s’assurer que les compagnies maintiennent leur intérêt pour le secteur.
En l’absence de découvertes, sous la houlette de l’ancien ministre de l’Energie, Thierry Tanoh, ces efforts ont permis d’attirer des explorateurs comme l’Américain Kosmos Energy et le major britannique BP en 2017.
Ces derniers ont acquis cinq blocs couvrant quelque 17 000 km2 en eau profonde au large de la côte. Ils ont d’ailleurs indiqué qu’ils pourraient commencer à forer en 2020.
Toutefois, l’industrie reste suspendue à un nouveau projet de forage, le puits d’exploration Kossipo que la société Canadian Natural Resources (CNR) prévoit forer au cours du deuxième trimestre de cette année. Si du pétrole y est découvert, il sera rattaché au navire flottant de production, de stockage et de déchargement (FPSO) du champ de Baobab dans le bloc 40.
En 2017, la production ivoirienne de pétrole a baissé de 19 % pour atteindre 34.000 barils/jour. Les chiffres de l’année écoulée ne sont pas encore publiés.
Par contre, la production de gaz naturel a doublé en 2017, passant de 100 millions de pieds cubes par jour à 216 millions de pieds cubes par jour. Les chiffres devraient être tout aussi satisfaisants pour 2018.
Avec agenceecofin