La reine Elizabeth II a commémoré, ce jeudi, le centenaire du GCHQ, le service de renseignements électroniques du gouvernement du Royaume-Uni.
De retour en début de semaine de son château de Sandringham –où son époux le prince Philip serait resté en villégiature-, la reine Elizabeth II a repris ses activités royales dans la capitale. La monarque âgée de 92 ans a reçu en audience à Buckingham Palace, ce mercredi 13 février 2019, Vicki O’Halloran, administratrice du Territoire du Nord en Australie, ainsi que Milton Inniss, haut-commissaire de l’île de la Barbade à Londres.
Le lendemain, elle était de sortie. Vêtue d’un manteau bleu roi et coiffée d’un chapeau orné de plumes et de perles vertes, la grand-mère des princes William et Harry était tout sourire pour visiter un lieu jadis top secret. Elizabeth II s’est en effet rendue à Watergate House, le bâtiment d’origine du GCHQ (Government Communications Headquarters) à Londres. Fondé en 1919 sous le nom de «Government Code and Cypher School», ce service de renseignements électroniques du gouvernement du Royaume-Uni s’attaque aux menaces les plus graves en matière de cybercriminalité, de terrorisme, de criminalité et concernant l’Etat. Il est l’une des trois agences de renseignement britanniques avec le Security Service (communément nommé MI5) et le Secret Intelligence Service (MI6).
La reine Elizabeth II a rencontré des «briseuses de codes»
Le Palais a souligné que, lors de cette visite, deux générations de femmes «briseuses de codes» l’y attendaient. Elle a salué Ruth Bourne, qui, durant la Seconde Guerre mondiale, avait été recrutée par le renseignement anglais dans l’équipe de Bletchley Park, site désormais célèbre du centre de l’Angleterre où furent décryptés les chiffres et les codes de plusieurs pays de l’Axe, dont ceux de la machine Enigma utilisée par l’armée allemande. La reine a aussi rencontré des récentes gagnantes d’une compétition de décryptage de code du GCHQ pour les jeunes filles de 12 et 13 ans.
Séquence nostalgie. Reçue en ce lieu historique à l’occasion du centenaire du GCHQ par son directeur, qu’accompagnaient les chefs du MI5 et du MI6, Elizabeth II s’est vu présenter le «1939 Royal Codebook» utilisé par les services secrets britanniques pour écrire les messages codés qui étaient échangés entre la Maison royale et le gouvernement au sujet des visites royales. L’occasion de rappeler que ce fut notamment le cas pour celle qu’elle effectua en 1947 en Afrique du Sud, en tant que princesse héritière, avec ses parents, le roi George VI et la reine consort Elizabeth, et sa sœur la princesse Margaret. Elle était alors identifiée par le numéro 2519 et sa cadette par le 6101.
The Queen is shown the 1939 Royal Codebook @GCHQ, used to write coded messages that were exchanged between the Royal Household and Government about Royal visits such as HM’s 1947 visit to South Africa.
Princess Elizabeth was referred to as '2519' and Princess Margaret '6101' pic.twitter.com/gNYsNuMNri
— The Royal Family (@RoyalFamily) February 14, 2019
Avec parismatch