Invité à prendre la parole le 14 février dernier en France, à la table ronde haut niveau organisée conjointement par la Banque de France, l’Agence française de développement et la Fondation pour les études et recherches sur le développement international (Ferdi), sous le thème «Quelles politiques monétaires et de change pour un développement durable dans les pays à faible revenu», le président de la Commission de la Cemac, Daniel Ona Ondo, n’est pas passé par quatre chemins pour relancer le débat sur le franc CFA.
Pour lui, la politique monétaire, à ses yeux, devrait désormais faire l’objet d’un débat « franc, sincère et dépassionné», entre les partenaires que sont les États de la Cemac, la Banque de France, le FMI et la Banque Mondiale.
«A un moment, il faut s’asseoir pour parler du franc CFA et de son évolution. Si nous ne le faisons pas, nous risquons d’être confrontés au populisme et aux controverses des acteurs de toutes sortes», prévient-il.
La question du franc CFA agite effectivement plusieurs activistes et milieux africains. Dans le cas de l’espace communautaire qui retrouve progressivement une activité économique forte, il est question, assure Daniel Ona Ondo, de ne pas retomber dans les travers qui ont conduit la zone dans cette situation.
«En décembre 2014, à Yaoundé, les chefs d’État ont fait le choix d’un ajustement réel par la voie budgétaire, au contraire d’un ajustement monétaire qui aurait conduit à une dévaluation dont les effets auraient été terribles pour les populations les plus fragiles», rappelle le président de la Commission.
Avec le nouveau gabon