Longtemps confisqué par les sociétés détentrices de licence télécom- Maroc Telecom, Méditel et inwi- le segment de marché du renseignement téléphonique pourrait connaître un grand changement dans les prochains jours et devenir le nouveau champ de bataille des télécoms. L’Etat est en train d’étudier son ouverture à de nouvelles entreprises autres que celles détentrices d’une licence télécom. Le projet de loi n°121-12 y afférant, modifiant et complétant la loi sur les télécoms, est actuellement en cours d’examen par le parlement.
Une fois promulguée, la loi permettra à de nouvelles sociétés de rivaliser avec les opérateurs télécom dans la fourniture aux Marocains de renseignements à la demande sur les pharmacies de garde, les adresses de restaurants, d’hôtels, d’agences de voyages ou de location de voitures, le taux de change, la météo, les horaires de prière ou de train, les programmes télé, etc. Les tarifs de ce service pourront également chuter. Le journal marocain Libération indique que l’Agence nationale de régulation des télécommunications (Anrt) lui a confié que «des investisseurs potentiels sont déjà dans les starting-blocks, ils attendent uniquement la loi qui est en cours d’examen au Parlement (…) la promulgation de ce projet de loi marquera une évolution majeure à ce sujet dans la mesure où il sera possible d’autoriser l’établissement et la fourniture du service de renseignement à des personnes morales autres que les opérateurs télécoms, selon des modalités qui seront fixées par la suite».
Si la loi concernant le segment des renseignements téléphoniques est promulguée, les sociétés intéressées par la fourniture de ce service devront répondre à l’appel à concurrence que lancera l’Anrt. Mais avant cela, elles devront s’assurer qu’elles répondent aux critères exigés, notamment se constituer en société de droit marocain, s’engager sur les dispositions prévues par le cahier des charges, disposer d’une expérience par rapport à la prestation souhaitée.
pmepmimagazine avec agenceecofin