Toujours premier investisseur en Tunisie et deuxième partenaire commercial au moment où son influence en Afrique tend à s’amoindrir au profit d’autres puissances, la France met les bouchées double sur ce marché nord-africain.
En Tunisie, la France veut doubler sa mise. Paris va profiter de la visite cette semaine -du 12 au 15 février- du Premier ministre tunisien, Youssef Chahed, pour signer six nouveaux accord de coopération dans les domaines du numérique, du transport, de l’enseignement supérieur et de la santé, selon les révélations de Tunis Afrique Presse (TAP) de l’ambassadeur de France en Tunisie, Olivier Poivre d’Arvor.
100 millions d’euros supplémentaires
D’après lui, cette visite est « de nature politique, mais aussi économique », avec pour objectif de « doubler les investissements directs en Tunisie, par l’intermédiaire des moyennes et grandes entreprises françaises, avec au moins 100 millions d’euros supplémentaires d’investissement ».
A Paris, Youssef Chahed est accompagné d’une importante délégation dont les ministres à la tête des départements dont les secteurs sont concernés par les accords signés. En amont de ces deals, le Premier ministre tunisien rencontrera son homologue français Edouard Philippe ainsi que le président Emmanuel Macron.
Ces investissements voulus stratégiques de France en Tunisie interviennent au moment où l’Hexagone perd en vitesse en Afrique, comme confirmé encore la semaine dernière par le rapport annuel du Conseil français des investisseurs en Afrique (CIAN).
Dans ce pays où il reste encore le premier investisseur avec plus de 1.400 entreprises et deuxième partenaire économique avec 14,3% de parts de marché en 2018, Paris veut clairement ancrer son positionnement et probablement décrocher la première place sur le plan commercial.
Avec latribune afrique