Ce mode de ranking vise à classer les universités selon une approche différente des autres systèmes de classements mondiaux. Il a été conçu, en effet, pour mesurer la présence des universités sur Internet, et non leur niveau d’enseignement ou de recherche.
Le classement Webometric vient de rendre publics ses derniers résultats. L’Université Mohammed V de Rabat vient à la centième place au niveau mondial, ce qui représente une progression positive, et gagne une place au niveau africain. Elle confirme ainsi sa place de leader au niveau national. Pour arriver à cette performance, l’établissement a œuvré en matière de digitalisation des contenus visibles sur la Toile mondiale. Sa politique a également tenu compte de l’unification de l’affiliation des ressources numériques produites par les enseignants-chercheurs.
Ce mode de ranking vise à classer les universités selon une approche différente des autres systèmes de classements mondiaux. Il a été conçu, en effet, pour mesurer la présence des universités sur Internet, et non leur niveau d’enseignement ou de recherche. Concrètement, l’évaluation se base sur la quantité du contenu présent sur le Net et l’accessibilité du site de l’université.
Depuis 1997, un groupe de recherche appartenant au Conseil supérieur des recherches scientifiques (CSIC), principal organisme public de recherche en Espagne, analyse et mesure l’activité scientifique des établissements universitaires sur le Web. Ce classement international reste dominé par les universités américaines. La palme de la meilleure université du monde en 2019 ayant été adressée à Harvard University, suivie de Stanford University et Massachusetts Institute of Technology.
Pour l’université marocaine en question son classement exceptionnel au niveau de l’indicateur Openness, soit au 310ème rang mondial, confirme ses ambitions de faire partie des grands. Après l’Université de Cape Town, elle arrive au second rang en Afrique. Au niveau du monde arabe, son positionnement après l’Université des sciences et technologies du Roi Abdallah a été confirmé.
Ce dernier score lui fait gagner 277 places, par rapport à l’édition précédente où elle occupait le 587ème rang (4ème rang africain).
L’impact du digital sur la visibilité d’une université est certain. L’accessibilité aux différents contenus et les programmes de formation sont importants pour attirer les profils potentiels. L’université Mohammed V de Rabat a mis les moyens pour gagner en visibilité et en contenu. Son nouveau score l’atteste. Cela dit, ce classement n’est pas un positionnement qualitatif académique. Il renseigne uniquement sur la renommée d’une université sur le Net. Plus le site d’une université a de liens pointant vers elle sur le Net, plus elle semble populaire.
Le nombre de pages du site indique aussi la quantité du contenu mis à la disposition des internautes. Il en est de même pour les fichiers disponibles au téléchargement. A la différence des autres classements standards, ces indicateurs ne doivent pas être pris comme un indice de renommée sur le Net. Un internaute mécontent s’exprimera, en effet, plus qu’un internaute satisfait. C’est une des limites de ce mode de ranking et qui a été déjà démontré par Google qui a remis en cause l’indice des backlinks. Les avis négatifs des internautes par le biais d’un lien vers le site d’une université donnée comptent, en effet, en tant que vote positif pour le classement. Autre précision sur ce type de classement, le nombre de pages du site et de fichiers mis à disposition. Cet indicateur ne juge en rien la qualité mais uniquement la quantité du site. Seul l’indice Google Scholar prendrait en ligne de compte la qualité du contenu.
En clair, ce classement est destiné à consulter pour s’informer, mais il ne doit en aucun cas conditionner le candidat à un quelconque choix d’université!
La nuance est grande. L’Université Mohammed V s’est distinguée par sa politique digitale. Les autres indicateurs de performance font état d’un autre mode de ranking.
Le classement Webometrics se base sur plusieurs critères liés avec les principaux moteurs de recherche :
• Le nombre de pages du site : nombre de pages récupérées par 4 moteurs Google, Yahoo, Live Search et Exalead
• La visibilité : Nombre de liens extérieurs (backlinks) pour le site que l’on peut obtenir en interrogeant Yahoo Search, Live Search et Exalead
• Les fichiers téléchargés : Les formats suivants ont été sélectionnés: Adobe Acrobat (.pdf), Adobe PostScript (.ps), Microsoft Word (.doc) et Microsoft Powerpoint (.ppt). Il faut alimenter les moteurs en fichiers. On compte aussi le nombre de fois que les fichiers sont téléchargés
• Les publications académiques : Google scholar donne le nombre d’articles et des citations par domaine des articles publiés dans le site.
Avec aujourdhui.ma