C’est à Yaoundé la capitale qu’elle a vu le jour, et c’est à Yaoundé que commence son récit émouvant, le destin de cet enfant qui tiendra le lecteur en haleine
C’est à Yaoundé qu’elle a vu le jour, et c’est à Yaoundé que commence son récit émouvant, le destin de cet enfant qui tiendra le lecteur en haleine. Un improbable chemin est un témoignage de reconnaissance et d’amour pour sa maman, son Papa Lionel, un voyage qui nous mène du Cameroun en France, avec des incursions en Suisse. Nous avons rencontré Edwige Etetebe. Edwige Etetebe : « C’est vrai que ce fameux 25 février 1995, date à laquelle commence mon livre, ce jour-là j’étais loin, mais très loin de m’imaginer que vous m’interviewerez aujourd’hui sur un livre que j’aurais écrit. Ce qui m’a poussé à écrire, c’est un désir profond de mettre sur papier mon aventure, ma vie, mon parcours, mais surtout aussi celle de ma mère que je chérie tant, et surtout de dire merci avec un grand M à mon papa, cet homme incroyable qui nous a tout donné, vraiment tout. Vous dites qu’on a envie de continuer le chemin de mon récit et me demandez s’il y aura une suite, mon éditeur me dit la même chose, et je suis déjà dans la suite de cette histoire, c’est mon objectif. » On peut dire que votre parcours est une intégration réussie, ce qui n’est pas toujours le cas de nombreuses jeunes Africaines en France! Quel est votre secret ? Edwige Etetebe : « Je n’ai pas de secret, je vis un rêve éveillé et je fais le maximum pour qu’il perdure. La qualité de vie que nous avons eue au Cameroun m’a donné envie de faire plus et surtout mieux. C’est vrai que j’ai une relation fusionnelle avec ma mère et mon papa Lionel. Si, comme vous me le demandez, beaucoup de jeunes d’origine africaine tournent très mal ici en épousant des valeurs très négatives comme le manque de respect envers les parents, les mauvaises fréquentations, puis la délinquance et la déchéance ; les conseils pour éviter ces pièges! Je n’ai pas la solution miracle. Cependant en ce qui me concerne, j’ai eu beaucoup de chance d’avoir une mère comme la mienne, toujours présente, aidante compréhensive, prête à donner sa vie pour ses enfants ; Je suis à mon tour prête à tout pour elle. Papa Lionel est un ange envoyé du ciel, le papa idéal. Il m’a donné et me donne ce que mon père biologique n’a pas su me donner. Cet amour et ces valeurs sur le respect des autres ont fait que je ne sois pas tenté par de mauvaises choses. J’ai parfois été tenté par de mauvaises fréquentations, mais mon éducation m’a permis de pouvoir faire le tri, et de savoir choisir mes vrais amis. »
Quel regard la jeune femme que vous êtes pose-t-elle sur la situation des jeunes africaines en Europe et en Afrique ? Edwige Etetebe : « J’ai beaucoup d’admiration et de fierté pour certaines d’entre nous dans leur évolution dans le monde des affaires, et différentes notoriétés, il suffit de lire les « Success story » du magazine Amina.Les jeunes en Afrique ont fait un grand bond en avant sur les nouvelles technologies et l’ouverture au monde, et même s’il y a encore du chemin à faire, la voie est bien ouverte. Certains continuent de croire que la France est l’Eldorado. Mais quand on y arrive, on se rend compte qu’il faut lutter pour parvenir à la vie qu’on s’imaginait. Quant à mon livre, il marche comme un premier livre. Je fais des dédicaces dans les librairies, les forums, et des présentations dans les écoles. J’estime que mon histoire mérite d’être connue, afin que l’on sache que qui veut, peut. Loin de prétendre devenir un modèle, j’espère apporter de l’espoir, et faire savoir que les rêves ne sont pas faits pour être enfouis dans un tiroir, mais pour être réalisés. J’espère aussi que mon livre puisse donner de l’espoir aux jeunes qui ont été dans mon cas quand j’habitais Yaoundé et que je pensais que la vie ne m’apporterait rien de bon. L’espoir fait vivre ! » –>
Quel regard la jeune femme que vous êtes pose-t-elle sur la situation des jeunes africaines en Europe et en Afrique ?Edwige Etetebe : « J’ai beaucoup d’admiration et de fierté pour certaines d’entre nous dans leur évolution dans le monde des affaires, et différentes notoriétés, il suffit de lire les « Success story » du magazine Amina. Les jeunes en Afrique ont fait un grand bond en avant sur les nouvelles technologies et l’ouverture au monde, et même s’il y a encore du chemin à faire, la voie est bien ouverte. Certains continuent de croire que la France est l’Eldorado. Mais quand on y arrive, on se rend compte qu’il faut lutter pour parvenir à la vie qu’on s’imaginait. Quant à mon livre, il marche comme un premier livre. Je fais des dédicaces dans les librairies, les forums, et des présentations dans les écoles. J’estime que mon histoire mérite d’être connue, afin que l’on sache que qui veut, peut. Loin de prétendre devenir un modèle, j’espère apporter de l’espoir, et faire savoir que les rêves ne sont pas faits pour être enfouis dans un tiroir, mais pour être réalisés. J’espère aussi que mon livre puisse donner de l’espoir aux jeunes qui ont été dans mon cas quand j’habitais Yaoundé et que je pensais que la vie ne m’apporterait rien de bon. L’espoir fait vivre ! »